Le programme politique
Introduction
En guise d’introduction au programme politique, nous devons définir notre objectif. Sans définition précise de l’objectif, il n’est pas possible de dégager des solutions pour y parvenir. Il est généralement admis que le principal objectif politique d’Israël est de parvenir à la « paix », et que nos problèmes sont la sécurité et le problème démographique, le nationalisme palestinien en concurrence avec nous pour le même lopin de terre et le problème de la pression internationale, en particulier américaine.
Certains ajoutent qu’il y a aussi un problème économique. Cependant, un examen assez superficiel montre que ces problèmes nous forcent à emprunter le chemin des concessions dans le cadre de soi-disant « négociations politiques ». « La paix » ne peut pas être définie comme l’objectif du pays. La fixation de la paix comme objectif a apporté l’occupation de la Tchécoslovaquie par l’Allemagne nazie et a permis à cette dernière de commencer une guerre mondiale. La paix n’existe que si aucune des deux parties ne pense que cela vaut la peine de se battre. La Première Guerre mondiale a commencé quand tous les pays d’Europe étaient liés par un réseau d’accords de paix.
Nous n’avons aucune raison de supposer que nos accords de paix seront plus stables. La sécurité n’est pas le problème, car plus nous avançons dans le « processus de paix » et plus le niveau de sécurité diminue. Les statistiques officielles du nombre de victimes du terrorisme, tuées et blessées, de la Sécurité sociale ont clairement explosé depuis que nous avons entamé le processus d’Oslo. Les kamikazes qui font sauter les bus et les restaurants, les missiles lancés sur Tel-Aviv et Jérusalem, ne sont pas apparus ici avant le « processus de paix » des accords d’Oslo.
D’après l’expérience, l’aspiration à la sécurité devrait nous éloigner de tout processus politique. Si nous continuons à faire des sacrifices « pour la paix », c’est qu’apparemment les questions de sécurité ne sont pas notre problème principal.
La démographie ne constitue déjà plus un problème. La femme de Tel-Aviv ne donne pas naissance à moins d’enfants que sa voisine de Ramallah, bien au contraire. Selon le centre américano-israélien de la démographie AIDRG : « La poursuite de la tendance actuelle, avec l’ajout raisonnablement envisageable d’un demi-million d’immigrants sur 20 ans, peut aboutir à une majorité juive de 66% à 80% en 2035 ». C’est-à-dire que sans processus politique, la majorité juive entre le Jourdain et la mer, y compris les Arabes de Judée-Samarie, peut atteindre 80% d’ici 20 ans. Les changements de politiques et les crises économiques pourraient bien accélérer le processus.
L’armée israélienne a également signalé à la Knesset n’avoir aucune idée du nombre d’Arabes qui vivent réellement en Judée-Samarie. Tsahal croit tout simplement que le chiffre de l’Autorité palestinienne est exact bien qu’il soit évidemment très gonflé. L’unique chiffre transmis par Tsahal est celui des dimensions de la vague de départs continus de Judée-Samarie, soit environ 12 000 à 16 000 personnes chaque année uniquement par le pont Allenby. La plupart de ceux qui partent sont jeunes. Le problème du nationalisme « palestinien » a été artificiellement créé en réponse au sionisme. Il n’y a pas de problème « palestinien » sur les territoires d’Israël sur lesquels il existe une souveraineté « arabe », à savoir jordanienne, égyptienne, syrienne ou libanaise. Si, à Dieu ne plaise, Israël disparaissait de la carte, le « nationalisme palestinien » disparaîtrait aussi à ce moment-là. « Le but des Juifs en Israël est de créer un État juif en Israël, le but des Arabes en Israël est que les Juifs n’établissent pas un État juif en Israël ».
Ernest Bevin, le secrétaire britannique des Affaires étrangères, explique les fondements du conflit à l’ONU, février 1947. Rien n’a changé depuis l’explication exhaustive du ministre britannique. Il n’y a vraiment pas de nationalisme « palestinien ». Il y a une nation arabe qui n’accepte la souveraineté juive sur aucune partie d’Israël. Par conséquent, la résolution du « problème palestinien » ne résoudra pas le fondement du conflit, c’est-à-dire l’opposition à toute souveraineté juive en Israël. C’est aussi la raison pour laquelle un État « palestinien » n’a pas encore été créé et ne le sera jamais, bien qu’aucun groupe ne se soit jamais vu servir sur un plateau d’argent un État de cette façon.
Un État, ce n’est tout simplement pas ce qu’ils veulent. « La pression internationale » n’est pas non plus un problème, car elle augmente toujours en relation directe avec l’entrée d’Israël dans des processus politiques. Le boycott économique a été en grande partie un boycott arabe, avant que nous reconnaissions l’existence du peuple « palestinien » et son droit sur le cœur du pays. Il est devenu un boycott surtout européen après le début du processus d’Oslo. À la veille des accords d’Oslo, un grand point d’interrogation planait sur la légitimité de l’OLP et de ses dirigeants. Aucun point d’interrogation ne planait au-dessus du droit des Juifs à avoir leur propre État. Aujourd’hui, après 20 ans de « processus de paix », les choses se sont inversées. Nous les reconnaissons, ils ne nous reconnaissent pas, les Américains ne sont pas prêts à les y obliger comme condition à l’ouverture de négociations. En d’autres termes, le processus politique augmente la pression et ne la réduit pas, de sorte que la pression ne peut pas servir de prétexte pour son existence. En outre, chaque fois qu’Israël a exprimé une position déterminée et motivée sur ses besoins et sa sécurité, ce sont les États-Unis qui ont finalement reculé et ne nous ont pas forcés à agir différemment.
Le monde ne va pas lever le petit doigt contre les massacres et les déplacements de populations continuels au Moyen-Orient. L’Europe, inondée de Musulmans, est occupée avec ses difficultés. Aujourd’hui, Israël n’exporte pas des oranges mais la meilleure technologie dont le monde a besoin pour continuer son essor.
S’il y a « pression », Israël pourra la supporter plus facilement que jamais. Le processus politique ne vient pas non plus résoudre le problème « économique ». Au contraire. Comme publié par la division de la recherche de Zéhout dans le rapport « Oslo », les accords d’Oslo aspirent environ 10,5% du budget de l’État chaque année, et plus d’un billion (1.000.000.000.000 !) de shekels, à l’exclusion des sections qui ne peuvent pas faire l’objet d’un calcul tel que l’influence du processus sur les coûts de logement. Ces dernières années, Israël est en voie de devenir une super puissance économique non pas grâce au processus politique, mais malgré lui. Le budget de l’État pour 2016 était de 347 milliards de dollars. Sans le processus politique, les caisses de l’État auraient un excédent d’un montant d’une valeur de trois années budgétaires (!). Ceci est deux fois et demie le coût de la conquête américaine de la lune avec la mission Apollo.
Les objectifs des accords d’Oslo et de ses descendants Si ce n’est ni la « paix » ni la « sécurité », ni la « démographie », ni le « nationalisme palestinien », ni la pression internationale et ni l’économie, dans quel but recherchons-nous un programme politique ? La réponse vraie et profonde est que nous demandons la reconnaissance de la légitimité de l’identité israélienne. Et ce n’est autre que l’un des architectes d’Oslo, le Dr Ron Pundak, décédé depuis, qui explique ainsi les choses : « Je veux la paix pour qu’il y ait une ‘israélisation’. La paix n’est pas une fin en soi. C’est un moyen de faire évoluer Israël d’une époque à une autre, l’époque de ce que je considère comme un pays normal. ‘L’israélisation’ de la société au lieu de sa ‘Judaïsation’ permettra de combiner le caractère national juif, l’épanouissement de la culture israélienne, la séparation de la Religion et de l’État et la pleine égalité pour la minorité arabe en Israël ».
Nous, c’est-à-dire les Israéliens, nous cherchons à nous définir par nos voisins. Nous aspirons à une situation où nos voisins accepteront notre existence dans la région, et de ce fait, le monde entier nous adoptera dans la famille des nations. Nous aspirons à trouver notre place parmi les nations, nous souhaitons à une situation où nous deviendrons un peuple « comme les autres ». En bref, nous voulons produire pour les Juifs une identité nationale normale, une identité comme celle de tous les peuples, celle d’un peuple souverain sur sa terre, plutôt qu’une d’identité distincte de celle des autres peuples, celle découlant de l’ancienne alliance gravée dans notre chaire. Le rapport est présenté en annexe à la fin du programme. Notons le titre original du principal livre du Premier ministre Binyamin Netanyahou : « A Place among the Nations » (« une place parmi les nations »). Autrement dit, nous aspirons à l’« israélité » au lieu de la judaïté. Nous définir sur la base de la citoyenneté plutôt que sur celle de la nationalité. Tant que nos voisins nous combattent et n’acceptent pas cette nouvelle « israélité » comme légitime, nous revenons au point de départ du judaïsme duquel nous sommes partis ou duquel nous nous sommes enfuis. Par conséquent, nous avons besoin d’un accord avec les Arabes. Non pas à cause de tous les prétextes en matière de sécurité, de démographie, etc. Nous avons besoin d’un accord à tout prix avec eux pour réaliser le rêve de la normalité israélienne. Les Juifs ont besoin de la coopération des Arabes, pour être des Israéliens, ou si vous voulez l’Israélien a besoin de l’Arabe pour oublier qu’il est Juif.
Des milliers de victimes du terrorisme, le fait d’avoir cédé des parcelles de la patrie, l’expulsion d’habitants de leur village, les roquettes dans le ciel de Tel-Aviv, la perte de la légitimité de notre existence même, la perte de plus de 10% du budget de l’État chaque année, et beaucoup d’autres dommages, tout cela, avoue Dr Pundak, n’est pas le prix de la « paix » ou la solution au « problème »démographique, mais le prix à payer dans le cadre de la lutte interne au sujet de l’identité du pays. Quand la guerre ne s’achève pas, la paix ne peut pas commencer La position d’infériorité de base, qui fait dépendre l’identité israélienne de nos voisins, nous canalise vers un jeu à somme nulle, exprimé avec précision par l’antienne suivante : « La terre contre la paix ». Tout au long de l’histoire, la partie gagnante d’une guerre est celle qui propose la paix en échange des biens de l’adversaire. Mais chez nous, la situation est unique. Nous avons déposé dans les mains de l’ennemi qui est plus faible que nous, militairement et économiquement, le bien le plus important de tous, les clés de l’identité israélienne. Ce bien ne dépend pas du tout du résultat de la guerre.
Au contraire, si, théoriquement, l’ennemi est complétement détruit, nous nous sommes à nouveau « ce peuple, il vit solitaire », seuls avec notre identité juive. Par conséquent, nous ne pouvons pas vraiment gagner et en fait, nous n’avons jamais vraiment voulu gagner. Pas une seule guerre des guerres israéliennes ne s’est achevée par une capitulation sans condition comme c’est le cas dans les guerres entre les nations qui se terminent par la défaite totale de l’une des parties sur le champ de bataille. Notre crise d’identité interne conduit au fait que le concept même de « victoire » est introuvable dans notre lexique. Même lorsque Tsahal détruit les armées de l’ennemi, courageusement et avec une grande habileté, nous ne pensons pas à faire le dernier pas et à faire capituler de façon explicite les nations ennemies, car alors il n’y aurait personne pour faire la paix et obtenir la reconnaissance. Donc, nos guerres ne se terminent jamais. Nos ennemis auront toujours de nouvelles armes et des soldats frais émoulus.
Lorsque le concept de victoire n’existe pas, la guerre n’a jamais vraiment de fin et la paix ne peut jamais vraiment commencer. De toute évidence, le processus auquel nous assistons n’est pas un processus de paix, mais la continuation de la guerre par d’autres moyens. Le résultat du processus correspond au résultat d’une campagne militaire victorieuse pour l’ennemi : nous vivons des pertes de territoires et de légitimité, des dommages économiques et la démoralisation interne. La reconnaissance dans le cadre des accords d’Oslo de la justesse de la cause « palestinienne » et du droit des Palestiniens sur la terre d’Israël, les concessions territoriales qui ont suivi, n’ont pas conduit à l’acceptation de l’existence d’Israël, mais tout le contraire à un processus sérieux de délégitimation en Occident. Le prix par vie humaine est beaucoup plus grand que ce que nous avons payé auparavant pour le « processus de paix », un coût économique énorme, mais le pire est la délégitimation qui a pénétré la conscience de la nouvelle génération israélienne.
La jeunesse israélienne qui a accédé à la conscience politique après le début du processus politique (30-40 ans) ne se considère plus elle-même comme native du pays, mais comme invitée dans son pays. La crème de la terre et le point d’appui de son existence est l’Arabe. L’expulsion des Juifs de leurs maisons est devenue légitime, mais personne ne penserait à agir de cette façon envers les Arabes. Il est donc possible de dire de façon explicite que l’ennemi parvient à nous vaincre par la « paix » et à atteindre progressivement ce qu’il cherchait à obtenir et a échoué à obtenir par la guerre. Israël qui a déjà compris qu’il n’aura jamais la paix espère qu’en donnant au moins un « bakchich » sous forme des terres qu’il a « volées » aux Arabes en 1967, ceux-ci daigneront ignorer le « vol de 1948 ».
Cependant, le retrait en termes de légitimité a déjà commencé en 1948. Le « péché originel » des universités occidentales réputées n’est déjà plus la conquête de 1967 ni le plan de partition en 1947, c’est la Déclaration Balfour de1917, à savoir le fait d’avoir ouvert la porte au renouveau de la souveraineté juive sur la terre d’Israël dans tous les domaines. « ‘Nous avons établi une terre… nous rêvions d’un endroit où le nouveau livre des livres serait écrit pour le salut du monde, parce vous êtes le peuple élu’, des intellectuels britanniques ont expliqué au professeur Zeev Tzahor leur colère contre Israël : ‘le monde avait des attentes, et voyez ce que vous avez fait’ ». D’après une interview donnée par Tzahor à Meir Ouziel pour le journal Makor Rishon
Tous les programmes politiques proposés aux citoyens d’Israël par l’ensemble du spectre politique viennent de la prise conscience que « l’israélisation » de la société a remplacé sa « judaïsation » selon l’expression de Ron Pundak. Leur horizon n’est pas la réalisation de la dimension nationale de l’identité juive, mais tout le contraire. Tous les programmes supposent que le conflit est territorial et donc que le renoncement à des territoires apportera la paix qui nous permettra d’être des gens normaux parmi nos voisins proches et lointains. Mais le fait de fuir son identité bloque de fait tout espoir de paix. Si nous avons besoin de la paix afin de recevoir la reconnaissance de l’« israélité » nouvelle que nous nous sommes inventée et si en conséquence de cela l’ennemi reçoit un certificat d’assurance et que nous ne sommes pas capables de lui faire payer un prix qu’il ne pourrait pas supporter, pourquoi nous laisserait-il en paix ? Pourquoi ne continuerait-il pas à exiger un prix toujours plus élevé comme il le fait déjà en fait ? Pourquoi ne continuerait il pas à gagner la lutte à travers le « processus de paix » ?
Un programme alternatif peut donc réussir mais s’il sert un objectif stratégique tout à fait contraire. Non à l’« israélisation » de l’État mais oui à sa « judaïsation ». Ce n’est pas ici l’endroit pour approfondir et expliquer que les Arabes sont vraiment prêts à faire la paix avec nous, mais seulement si elle respecte les identités et les cultures de la région. Les Arabes sont prêts pour la paix avec les Juifs, mais pas avec un colonisateur européen leur imposant son identité. Quand un Juif vient avec le masque d’un Israélien, l’Arabe prend celui du Palestinien et la paix devient impossible.
L’objectif du programme politique Création de l’infrastructure politique pour la réalisation de l’identité juive de l’État d’Israël. Principes La terre d’Israël est notre terre Israël est la terre du seul peuple juif, en vertu de notre attachement à travers les générations, en tant que nation et en tant qu’individus, sur le fondement de la décision du Créateur, le Dieu d’Israël, que dans sa Volonté, il nous a donnée. La préservation des droits de l’homme Nous devons protéger les droits de l’homme de tous les habitants du pays, qui acceptent le premier principe, et veulent vivre en paix avec nous Les droits de l’homme et les droits du citoyen Il y a une différence entre les droits de l’homme et les droits du citoyen. Les droits de l’homme ont été accordés à l’homme par le Créateur et ne peuvent donc pas être confisqués par l’homme. La citoyenneté est donnée par une personne/un État selon des considérations humaines et peut donc également être confisquée sur ce fondement. L’ONU, tel que cela apparaît dans la résolution. Et non sur la base de la décision de l’Assemblée générale de rédaction malheureuse de la Déclaration d’indépendance. Selon la formulation classique de Rachi, en introduction à son commentaire sur la Torah. Précisions sur l’approche de la question de la citoyenneté Comme nous l’avons détaillé plus haut, le problème démographique est déjà derrière nous, et nous pourrions annexer la Judée-Samarie à Israël et accorder automatiquement la citoyenneté à tous les habitants arabes de Judée et Samarie. L’opposition au fait d’accorder automatiquement le droit de vote aux non-Juifs immédiatement après l’application de la souveraineté est de principe et non pas utilitaire.
L’État d’Israël a été créé pour être un État juif, l’État du peuple juif, et il devrait exprimer ce principe et le protéger avec son système de gouvernement. L’argument selon lequel l’application de la souveraineté implique l’octroi de la citoyenneté n’est pas vrai. À la différence du droit à la citoyenneté, que tout État peut accorder à toute personne discrétionnaire ment, les droits de l’homme lui sont accordés par Dieu et aucune souverain de chair et de sang ne peut les confisquer.
Les États-Unis ont profité d’occasions historiques diverses pour conquérir l’île de Porto Rico, l’île de Guam, les Îles Vierges, les Îles Mariannes du Nord et les Samoa américaines, y ont appliqué leur souveraineté, mais, de façon discrétionnaire, ils ont accordé aux habitants le statut de résidents ne disposant pas du droit de vote. Israël peut bien faire cela et plus encore, car il a été créé dans un seul but, établir un État juif en Israël, créer un statut de citoyen séparé, tout en respectant les droits de l’homme des non-Juifs, pour exprimer l’objectif fondamental pour lequel il a été mis en place et perdure. Droit qui a été donné aux Arabes de Judée-Samarie répondant aux critères énoncés ci-dessous. Voir plus de détails et des exemples d’autres pays par la suite.
Les étapes du programme politique
- L’annulation des accords d’Oslo L’État d’Israël décide officiellement puis annonce officiellement à l’Autorité palestinienne et au Quartet (les États-Unis, l’U.E., l’ONU et la Russie), l’annulation complète des accords d’Oslo et de tous ses dérivés et le retour à la situation juridique antérieure aux accords en Judée-Samarie et à Gaza. Israël joindra à cette déclaration les preuves détaillées et solides que les accords ont été violés de façon fondamentale par l’autre partie depuis le début et qu’alors, cette dernière n’avait pas l’intention de mettre fin au conflit et de vivre en paix avec Israël. Par conséquent, Israël a le droit et même le devoir pour des raisons de sécurité, de résilier les accords. Cela renverra tous les membres de l’OLP et de l’Autorité palestinienne et leurs organisations de « sécurité » au statut de terroristes pour Israël comme l’est le Hamas aujourd’hui.
- Proposer à tous les terroristes de se retirer dignement Pour éviter les effusions de sang, Israël proposera à chaque habitant de Judée-Samarie qui veut continuer à se battre contre lui ou qui souhaite continuer à porter les armes de la « Palestine » ou qui ne veut pas vivre sous domination israélienne, de se retirer dignement, avec ses armes et sa famille, selon une méthode similaire à celle du retrait de milliers de terroristes de l’OLP de Beyrouth à la fin de la première guerre du Liban. Alors, ils s’étaient retirés de Beyrouth d’une manière ordonnée et avec des garanties israéliennes et internationales pour un départ sécurisé. Le Shin bet vérifiera la liste des partants et donnera aux organisations terroristes avant leur retrait une liste des personnes recherchées qui ne figurent pas dans la liste des partants, le cas échéant, et qu’Israël prévoira d’arrêter ou d’éliminer après le retrait Le Quartet est un organisme de contrôle du « processus d’Oslo », créé en 2002 avec l’accord d’Israël à la suite à l’échec du processus jusqu’alors. Le processus continue à échouer, mais l’annonce de sa fin et de la résiliation devra être notifiée officiellement au « Quartet ». Les graves dommages systémiques que les accords d’Oslo ont causés sont décrits plus en détail à l’annexe « la sécurité d’Israël d’Oslo jusqu’à aujourd’hui » et à l’annexe « Le rapport Oslo ». Comme avec le précédent du retrait de Beyrouth, il s’agit seulement d’une arme personnelle portée à la main. Les chefs terroristes sont alors partis du Liban, à la frontière d’Israël, et se sont exilés dans la lointaine Tunisie. Il leur sera proposé de partir en toute sécurité tant qu’ils le pourront. Israël utilisera cette possibilité de retrait convenu de l’ennemi à l’étranger pour libérer les prisonniers pour terrorisme de nos prisons. La libération des prisonniers et leur expulsion du pays sont proposées ici dans le cadre de la décision israélienne d’en finir avec cinquante ans de tergiversations. La libération se fera en conformité avec les listes rédigées par le Shin bet. Il pourra y avoir des prisonniers qui seront expulsés même s’ils souhaitent rester en prison et il pourra y avoir des prisonniers dont la demande de départ sera refusée du fait de leur dangerosité. Après le retrait convenu, chaque personne en Judée-Samarie qui combattra contre Israël, par les armes, les paroles ou d’autres activités interdites ou qui portera des armes non autorisées par Israël, sera considéré comme un terroriste. Pendant ce temps, Tsahal, le Shin bet, les autres responsables en matière de sécurité et le gouvernement achèveront les préparatifs pour reprendre totalement le pouvoir sur tous les territoires qui ne sont pas déjà pleinement sous notre contrôle. Il convient de noter que comme toute opération militaire, il n’est pas nécessaire que le plan soit réalisé immédiatement après la mise en place du gouvernement israélien ni qu’il soit effectué en une fois.
Des considérations opérationnelles et pratiques, et bien sûr le maintien de la paix et de la sécurité de nos citoyens et de nos soldats peuvent retarder le début de chaque étape du programme à une date convenant mieux, diviser sa réalisation dans différentes zones afin de concentrer l’effort, etc.
- Le retour du contrôle militaire et sécuritaire israélien sur tout le territoire Tsahal, assisté par d’autres responsables en matière de sécurité, prendra le contrôle de l’ensemble des territoires de Judée-Samarie. En plus de l’étape clé décrite ci-dessus de la proposition de retrait respectable, visant à épargner des vies, Israël fera tout son possible pour réduire au minimum les effusions de sang non essentielles des résidents arabes de Judée-Samarie lors de sa prise de contrôle et pour éviter une catastrophe humanitaire (approvisionnement en eau potable, etc.). Mais en tout cas, c’est un état de guerre, et la protection de la sécurité de nos citoyens et de nos soldats l’emporte sur toutes les autres considérations. Lors de la reprise du contrôle et ultérieurement, tous les terroristes qui resteront sur le territoire seront éliminés, expulsés ou arrêtés. Toutes les installations terroristes seront détruites et des recherches approfondies seront effectuées pour détecter des armes, des tunnels, des matériaux de propagande, etc. À la fin de l’opération, il n’y aura pas d’autre pouvoir souverain ni d’autre entité armée entre la Jordanie et la mer hormis Israël.
- L’imposition de la souveraineté israélienne La pleine souveraineté israélienne s’appliquera immédiatement sur tout le territoire libéré. L’application de la souveraineté sera faite conformément à la loi relative au territoire sous juridiction et aux compétences votée par la première Knesset peu de temps après la fondation de l’État. Cette loi déterminait déjà clairement la justification morale et la procédure d’application de la souveraineté israélienne sur les parties d’Israël ramenées sous contrôle israélien par l’armée. « Toute loi applicable à l’ensemble de l’État d’Israël sera applicable à tous les territoires comprenant ceux de l’État d’Israël ainsi que toute partie de l’État d’Israël que le ministre de la Défense définira par proclamation comme étant détenus par l’armée israélienne ». Peu de temps après l’application de la souveraineté israélienne dans tous les domaines sur les territoires de Judée-Samarie, la loi israélienne relative à Jérusalem-Est rédigée en vertu de la loi relative à l’organisation du pouvoir et de la justice sera remplacée par la loi israélienne relative au Golan. La décision d’appliquer la souveraineté israélienne en vertu de la loi relative à l’organisation du pouvoir et de la justice qui réglemente l’application de la souveraineté israélienne sur certaines parties d’Israël, notre pays était arbitraire, sans aucun argument moral explicite. Immédiatement après la prise de contrôle militaire, des postes de police et d’autres attributs de la souveraineté israélienne seront mis en place dans chaque ville et village de Judée-Samarie. Tous les citoyens israéliens seront autorisés à se déplacer librement sur l’espace public. Les résidents arabes recevront une carte de résidence israélienne temporaire. Ils pourront choisir leurs dirigeants municipaux et paieront les impôts municipaux. Israël ne percevra pas d’impôts sur eux ni ne leur fournira des services, sauf en matière de sécurité, comme partout en Israël, et de santé. Ces derniers seront donnés à tous ceux qui en ont besoin en contrepartie de leur paiement intégral. Les organismes de santé locaux arabes existants, par exemple, le Croissant-Rouge » seront bien sûr autorisés à continuer à fonctionner.
- Les possibilités de choix individuel. Il n’a jamais été proposé aux habitants arabes de Judée-Samarie de choisir eux-mêmes comment ils préfèrent faire face à la présence et au pouvoir d’Israël. La décision a toujours été le fait de responsables décidant de façon unilatérale ; tout d’abord, les États arabes, puis les organisations terroristes. Après l’application de la souveraineté israélienne et la restauration de la sécurité personnelle des habitants de toute la région, y compris celle des Arabes qui vivaient auparavant sous le pouvoir de la peur des organisations terroristes, tous les adultes ou toutes les familles pourront choisir par eux-mêmes entre trois options : « indemnisation financière pour les émigrés, statut de résidant, citoyenneté ». Personne ne sera obligé de décider immédiatement et la possibilité de choisir sera laissée à chacun.
Première possibilité : une indemnisation généreuse pour les personnes souhaitant émigrer
- Plus de 60% des Arabes de Judée-Samarie expriment leur désir d’émigrer et environ 20 000 le font chaque année. L’un des principaux obstacles auxquels ils font face est l’impossibilité de vendre leurs biens sous le règne de terreur créé par les accords d’Oslo. Les Arabes qui vendent aujourd’hui des biens immobiliers à des Juifs risquent la peine de mort en vertu des lois de l’Autorité palestinienne et des lois jordaniennes. Le retour de la pleine souveraineté est essentiel pour éliminer la peur et pour permettre aux personnes intéressées de vendre leurs biens rapidement, facilement et de façon rentable .
- Le coût total des accords d’Oslo pour les citoyens israéliens jusqu’à aujourd’hui est de plus d’un billion (mille milliards !) de shekels. Il s’agit de sommes que nous avons déjà versées et que nous continuons à payer pour chaque année supplémentaire dans laquelle nous marchons sur le chemin d’Oslo, sans fin en vue. Cela représente environ 10,5% du budget de l’État jeté à la poubelle chaque année.
- Selon l’Institut de démographie israélo-américain AIDRG, environ 1,75 million d’Arabes vivent actuellement en Judée-Samarie. Environ 1,5 million de personnes vivent à Gaza, dont 1,2 million avec le certificat de réfugiés des Nations Unies, et environ 300 000 à Jérusalem unifiée, mais ils ne sont pas concernés parce que Jérusalem est déjà sous souveraineté israélienne. 1,75 million d’Arabes en Judée-Samarie représentent environ 280 000 ménages. Étant donné que seulement 60% veulent émigrer, il y a environ 170 000 ménages non concernés. Avec les sommes investies par Israël dans le projet du « nouveau Moyen-Orient » d’Oslo, il aurait été théoriquement possible d’investir cinq millions de shekels pour aider chaque famille arabe de Judée-Samarie souhaitant émigrer à trouver un avenir ailleurs. Nous parlons bien sûr ici de sommes beaucoup moins importantes.
- Il est important de souligner cette dépense continue avec plus de vigueur. Israël continue à dépenser environ 10% de son budget sur un pari qui a échoué, simplement parce qu’il n’a pas d’autre horizon, à savoir d’autre but que celui des transactions qui ont lieu entre les Arabes et les Juifs en Judée-Samarie comprennent toujours l’évacuation rapide et anonyme des vendeurs à l’étranger par crainte pour leur vie si l’Autorité palestinienne a connaissance ultérieurement de leur identité. Israël va également leur permettre de partir directement à l’étranger, sans passer par la Jordanie ou l’Égypte, étapes qui mettaient en danger leur vie et leurs biens. Ces chiffres, sensiblement différents de ceux connus du public, leur sont presque deux fois supérieurs. Les chiffres répandus sont fondés sur des évaluations de l’Autorité palestinienne elle-même, dont les faux grossiers en matière de double comptabilisation ont été prouvés depuis longtemps. Son désir d’exagérer le nombre de Palestiniens vivant sur la terre d’Israël est clair. Récemment, une tendance à se démarquer des chiffres palestiniens même parmi les démographes israéliens qui les avaient jugés fiables se fait jour grâce à des recherches menées au Centre Begin-Sadate qui ont, pour la première fois, recherché l’ampleur de la falsification fixée par Ron Pundak. Notre programme politique définit quant à lui un autre but. Une fois que nous nous redéfinirons un objectif, nous pourrons attribuer le budget ainsi libéré à la véritable solution.
- En plus de l’achat de biens immobiliers et de l’aide financière, Israël aidera à trouver des pays pour accueillir les gens et à leur trouver un emploi. Il faut mentionner ici que le monde occidental souffre d’une « croissance négative de la population » et qu’il a besoin d’une immigration de qualité pour continuer à se maintenir à son niveau actuel. La question est de savoir qui va construire les gratte-ciel à Berlin, Londres et Toronto. Est-ce que ce seront les émigrés démunis de tout qui jusqu’à présent n’ont construit que des huttes de boue au Soudan ou est-ce que ce sera la population de Judée-Samarie qui a vécu aux côtés d’un pays développé, qui arrive avec un pécule et qui a construit les tours Azrieli de Tel-Aviv ?
- Il convient de noter que la prétendue émigration de chefs de famille assurant le gagne-pain de leurs proches mais qui partent sans leur famille n’ouvrira pas droit à une indemnisation pour l’émigration.
Seconde possibilité :
Le statut de résident Après une période de temps qui sera déterminée en fonction des exigences de sécurité, les habitants pourront présenter progressivement une demande pour obtenir le statut de résident permanent. L’obtention de ce statut sera subordonnée à une déclaration d’allégeance à l’État d’Israël en tant qu’État juif. La demande sera examinée et s’il se trouve que la personne n’a ni combattu ni nui délibérément au pays, elle pourrait obtenir le statut de résident permanent. Les résidents permanents pourront se déplacer librement et travailler dans tout le pays. Les résidents permanents seront soumis à toutes les lois fiscales. La seule différence entre eux et le citoyen ordinaire sera que ce dernier aura l’obligation de faire le service militaire et disposera du droit de vote.
Troisième possibilité :
L’obtention de la nationalité israélienne Ceux qui souhaitent lier leur sort à celui du peuple juif devront prouver leur loyauté pour obtenir la pleine citoyenneté israélienne. Ils auront un long parcours pour recevoir la citoyenneté israélienne au cours duquel leur capacité d’adaptation et leur loyauté seront testées sur une longue période. En dehors de la déclaration de loyauté, des tests linguistiques, des recommandations, etc., il sera exigé des candidats à ce parcours de s’engager dans l’armée ou d’effectuer un service civil. Les personnes ayant collaboré avec Israël dans le passé bénéficieront bien sûr d’un traitement plus court et plus rapide. Outre les trois options ci-dessus, il y a bien sûr deux options : De nombreux pays sont à moins de deux enfants par femme. Comme il est d’usage dans de nombreux pays, y compris les démocraties européennes éclairées, il sera déterminé explicitement que l’octroi de la citoyenneté est une décision subjective, qui n’est pas susceptible de faire l’objet d’un recours en justice.
- Celui qui souhaitera émigrer sans l’aide d’Israël le pourra.
- Celui qui décide de combattre Israël, sera expulsé emprisonné ou tué, et ses biens nationalisés. L’encouragement de l’émigration d’Israël et la solution au problème du logement des jeunes couples.
- La fin du conflit sur la terre d’Israël, notre souveraineté claire sur notre pays et la possibilité d’obtenir des terrains et de construire nos foyers au cœur de notre patrie antique à un prix abordable pour tous à proximité des centres urbains anciens et des emplois, qui se développeront avec l’ouverture de la Judée Samarie au peuplement ainsi qu’avec l’élimination des obstacles au développement économique et à la création de nombreux emplois, devrait augmenter considérablement l’immigration juive en Israël et accélérer le peuplement de la Judée-Samarie. Tout cela conformément au plan proposé pour résoudre le problème du logement dans ce programme politique.
- Il n’y aura plus de « colonies » et l’anomalie juridique de centaines de milliers d’Israéliens vivant à l’étranger depuis des décennies, à côté d’Israël, dans une zone militaire, alors qu’ils vivent dans son cœur historique, sera réglée.
- Le sentiment d’être « invités dans leur propre pays » des jeunes Israéliens et la propagande consistant à s’excuser qui a un effet négatif sur le sentiment de solidarité de la jeunesse juive avec le pays, sera remplacé par un sentiment d’appartenance, de justice et de destin commun et plein de défis. Les forces d’attraction économiques identitaires qui créeront le changement de direction politique d’Israël, à côté des forces de répulsion diamétralement opposées dans leur objectif (crise économique mondiale et antisémitisme grandissant) devraient apporter un changement rapidement et complet dans la composition de la population de Judée-Samarie.