מפלגת זהות – בראשות משה פייגלין

Religion, culture et l’état

Religion, Culture et Etat

Introduction et lignes directrices : 

Le judaïsme et l’état Crise identitaire : 

Le judaïsme est la religion développée à partir de la Torah d’Israël afin de protéger et de sauvegarder l’identité du peuple juif pendant son exil. Le judaïsme y est parvenu en dépit des situations inouïes auxquelles le peuple juif a été confronté : La destruction du temple de Jérusalem, la perte de sa patrie, la dispersion du peuple en petites communautés à travers le monde, la vie et survie dans cette diaspora qui était le plus souvent hostile etc… Il n’est pas nécessaire de prouver notre résilience face au challenge que représente la préservation de notre identité à qui que ce soit. Toutefois, lorsque le peuple a enfin retrouvé sa terre d’origine, la religion seule n’était plus suffisante pour “nourrir” culturellement et spirituellement le peuple juif. Par ailleurs, la majorité des mouvements politiques qui ont eu la force nécessaire de reconstruire un état en Israël, percevaient la religion comme une pièce d’archéologie appartenant au passé. Le processus de Shivat Zion (le retour à Sion) et le respect de la religion juive étaient souvent considérés comme deux choses contradictoires – non seulement par les pionniers sionistes laïques, mais aussi par la majorité des juifs pratiquants. 

Aujourd’hui encore, toutes les parties de la société se retrouvent dans une situation de crise fondamentale. Selon Zehut, cette crise représente la plus grande menace pour l’avenir de l’état d’Israël, mais elle incarne aussi une énorme opportunité. Une opportunité d’évoluer et d’avancer. La contrainte et la coercition – le barrage qui nuit à notre retour aux sources : Depuis toujours, qu’elle soit culturelle, religieuse ou laïque, le principal obstacle qui empêche la mise en place d’une dynamique entre les différentes parties de la société, est la coercition. Cependant, nous avons tous tout de même un intérêt commun : Une identité qui nous attache à cette terre et à ce pays. Mais nous craignons tous que l’autre ne veuille nous imposer sa façon de vivre. C’est ainsi que officiellement, il existe en Israël une loi interdisant la vente de pain pendant la semaine de Pessah, tandis que concrètement, personne n’applique la loi et celui qui souhaiterait acheter du pain pendant cette semaine-là, pourra sans aucun problème s’en procurer. D’autre part, il n’existe aucune loi obligeant les juifs à circoncire leurs fils, et pourtant la grande majorité des gens circoncisent leurs enfants, sans pour autant y voir un acte religieux mais tout simplement un signe d’appartenance à une “identité” collective. 

De la même manière, l’état subventionne et finance avec l’argent du contribuable des artistes qui n’ont rien à voir avec la culture de la grande majorité de la population, et dans le même temps, des parties entières de la société se sentent victimes de discrimination culturelle et lésés par rapport à d’autres communautés. Le caractère Juif de l’état et la religion: 

Dans la kabbale, il existe un concept appelé “Nessira”, qui exprime l’idée qu’il faut parfois séparer les choses – pourtant liées au départ – pour mieux pouvoir les connecter à nouveau par la suite. Cette pensée juive, de séparer deux choses liées afin de permettre la création d’un lien juste, vrai et libre entres elles, est notre perception de ce que doit être le rapport entre l’état d’Israël, sa culture et son judaïsme. Il est temps de procéder à cette “Nessira”, et de permettre aux choses de se reconnecter de façon naturelle, sur une base de liberté individuelle. Non à un état dénué d’identité juive: אזרחיה כל למדינת לא Nous nous opposons au concept d’état laïc qui aliène le peuple juif, ses enseignements et sa culture. Une telle idée est une distorsion complète de l’histoire et de la raison de l’existence de ce pays. L’état d’Israël a été créé afin d’être le pays du peuple juif, et en tant qu’état nation, il se doit d’être le reflet de ce peuple, l’expression de ses valeurs, sa 92 Cela a été fait avec le parrainage de la cour suprême – qui par un acte d’activisme juridique, a décidé de restreindre la définition de “domaine public” en déformant grossièrement l’intention du législateur. culture sa religion, ses aspirations et ambitions, ainsi que sa destinée. Mais ce devoir n’est pas obligé de se manifester telle qu’il l’est à ce jour. L’individu, la communauté et l’état : 

Dans le chapitre dédié à la “structure du gouvernement”, nous avons montré que la place des débats relatifs à la religion et l’état ne se situe pas dans la sphère individuétat, mais plutôt dans la sphère individu-communauté. L’état n’a ni les moyens ni la capacité de définir et réglementer la culture et l’identité de ses citoyens de manière satisfaisante, tout comme il en va de même dans le domaine économique. Le contraire du statu-quo: Ainsi, la manière dont la judéité du pays s’est manifestée jusqu’à présent, dans le cadre du célèbre statu-quo est justement à l’opposé de ce que Zehut compte promouvoir. Au lieu que la judéité du pays s’exprime de moins en moins au niveau public, et de plus en plus dans la vie privée du citoyen, nous proposons le contraire. Les principes d’identité et de libéralisme nous amènent à comprendre qu’afin que l’identité juive fasse justement partie intégrante de la population israélienne, la meilleure façon de procéder est la suivante : 

Le mode de vie du citoyen, son shabbat, son mariage, son alimentation, sa culture, son éducation et sa religion – sont ses affaires privées et le regardent lui et la communauté dans laquelle il a décidé de vivre. Ainsi l’état doit réduire son implication dans la vie privée des gens. En revanche, l’expression nationale de l’état : 

Le droit, l’économie, l’éthique de combat, les politiques étrangère et intérieure, la politique d’intégration et de conversions, l’attitude envers la terre d’Israël, la langue officielle du pays et la conduite de ses institutions – font partie des domaines qui doivent refléter la judéité de l’état. À partir de ces principes fondamentaux là, nous pouvons examiner les diverses intentions politiques du parti Zehut, un par un. L’état d’Israël et ses institutions L’expression des institutions étatiques et la Halacha Toutes les institutions et organismes publics continueront de se conduire en conformité avec les lois du peuple juif concernant le shabbat, les fêtes juives et la Cacherout. Ceci est l’expression simple et fondamentale du fait que l’état hébreu est un état juif. Ceci n’est pas, aux yeux de Zehut, un compromis visant à l’insertion des juifs religieux dans les institutions étatiques, mais véritablement un principe de base selon lequel il ne peut y avoir d’institution officielle de l’état hébreu qui agirait en opposition avec la Halacha. D’ailleurs ceci est déjà la politique mise en place, sauf que cela est perçu par une partie de la société Israélienne comme une forme de coercition. Cela fait 100 ans que cela dure, et contrairement à ce que l’on pense, l’engagement requis de la part des institutions de l’état envers les lois de la Halacha, n’est pas un premier pas vers l’imposition de la religion sur l’état mais plutôt un recadrage nécessaire. 

Ainsi, cela nous paraîtra normal que l’on exige que la nourriture servie à la Knesset soit Casher, tout en laissant un chef d’entreprise du secteur privé décide librement si ce sera le cas aussi pour la nourriture fournie à ses employés. De la même manière que nous exigeons de la part de la part de la société des chemins de fer en Israël (Rakevet Israël) et de la compagnie d’électricité (tant qu’elles appartiendront à l’état) de respecter le shabbat, nous demandons à ce que l’état ne décide pas pour les entreprises privées si elles peuvent travailler pendant le shabbat, cette décision doit être prise individuellement et librement par chaque entreprise. Tsahal – l’armée de défense d’Israël: Mode de vie: À l’époque de la création de l’armée, Ben Gurion et le rav Shlomo Goren l’avaient bien décidé :

 La nourriture qui sera servie aux soldats sera exclusivement Casher, et le respect du chabbat à l’armée sera obligatoire. Tout ordre de profaner le chabbat qui ne serait pas pour des raisons d’urgences opérationnelles – sera considéré comme un ordre (פקודה בלתי חוקית בעליל) illégal , qui justifiera un refus d’obéir de la part des soldats. De même, on garantira aux soldats souhaitant respecter la religion juive et servir dans l’armée, la possibilité de maintenir un mode de vie religieux tout en servant le pays. Ceci n’est, une fois de plus, pas perçu par le parti Zehut, comme un compromis mis en place pour permettre aux soldats religieux de servir leur pays, mais comme une réalité morale et nationale qui s’impose. 

Dans la mesure où nous voulons un cadre national qui reflète le peuple d’Israël, et que le service militaire reste obligatoire, nous nous devons de créer les conditions nécessaires afin que nos soldats puissent pratiquer leur religion dans de bonnes conditions. Le département d’éducation à l’armée et la conscience juive : Par le passé et plus encore ces dernières années, l’armée a été utilisée comme moyen de rééducation des soldats. Le département d’éducation de Tsahal, a été le théâtre de mouvements d’opposition entre les laïques et les religieux. Ceci n’a pas lieu d’exister dans le cadre de l’armée. Selon Zehut, de par le fait que le service militaire est obligatoire en Israël, l’armée n’a pas le droit de forcer des messages qui ont pour but d’éduquer les soldats, et devrait uniquement se limiter à inculquer à ses soldats les enseignements et techniques nécessaires au combat. L’armée n’est pas le lieu approprié pour obliger les soldats à participer aux Slih’ots du mois d’Eloul, comme ce fut le cas dans les années 50, ni le cadre adéquat pour assister à des ateliers obligatoires sur la démocratie, le pluralisme et l’égalité – comme c’est le cas aujourd’hui. Le département d’éducation de Tsahal doit, ni plus ni moins, se limiter à insuffler l’esprit de combat et inculquer les règles et l’éthique morale du combats aux soldats. Les unités mixtes à l’armée: L’attitude de Zehut concernant les unités mixtes à l’armée est similaire à notre opinion concernant l’éducation. Le rôle de Tsahal est de gagner les guerres et d’assurer la sécurité d’Israël. Ce n’est pas sa fonction d’être le microcosme de la société israélienne. 

Ainsi, les seuls critères – selon lesquels doit être décidée la présence des femmes dans des unités de combat ou non – doivent être des critères opérationnels. En revanche, il est important que l’armée prenne en considération l’éducation religieuse 93 Lorsque Ben-Gurion a statué en faveur de l’opinion du rav shlomo Goren, contre l’avis du chef d’EtatMajor Haim Laskov. 94 Cela dit, la Halacha nous indique qu’en cas de situations d’urgence, c’est une mitsva d’obéir aux ordres militaires, même si pour cela nous devons enfreindre le shabbat ou kippour. 95 Toutes les unités militaires doivent contribuer, directement ou indirectement, à atteindre le but de l’existence de l’armée : La défense d’Israël. Il n’y a pas de place au sein de Tsahal pour des activités qui ne sont pas liées à la défense du pays et la dissuasion de l’ennemi. et les normes morales de tous ses soldats. On ne doit pas imposer aux soldats observant un mode de vie religieux, la Shirat nashim (écouter des femmes chanter) ou les forcer à intégrer une unité mixte si l’armée ne fait pas en sorte de préserver des normes de pudeur minimales.96 Néanmoins, il est évident qu’il faut intégrer les femmes dans n’importe quelle fonction militaire, du moment où cela serait bénéfique pour Tsahal.97 Moins d’entreprises publiques – moins de coercition : Zehut est persuadé que le fait que des entreprises – telles que les sociétés de transports en commun, le train et la compagnie aérienne El-Al – appartiennent entièrement ou en partie à l’état, est la raison pour laquelle leurs services s’arrêtent le jour du shabbat et ainsi empêchent la mobilité des citoyens qui souhaiteraient utiliser leurs services ce jour-là. Tant que ces entreprises représenteront officiellement Israël et seront financées par l’état, on ne pourra ignorer les responsabilités que cela engendre. Lorsque ces entreprises seront privatisées et que le secteur privé s’ouvrira à d’autres sociétés dans les marchés concernés, la question du respect ou non-respect du shabbat, sera soumis aux choix des collectivités locales.98 Par conséquent, Il n’aura plus de sentiment de coercition religieuse, ni entraves aux libertés individuelles à cause du shabbat, et nous pourrons en plus profiter des avantages économiques générés par la privatisation de ces entreprises. Les gardes de nuit et les patrouilles nocturnes communes, ainsi que le couchage mixte sur le terrain – ne sont que quelques-unes des situations que la mixité des unités de combats implique. Les normes militaires que l’armée réussit à appliquer dans le cadre des unités non-combattantes ne sont pas applicables dans le cadre des unités opérationnelles. 97 À cet égard, il convient de noter que, tant que le modèle de recrutement existant reste en vigueur, il faut permettre et encourager la création de programmes et des unités militaires avec un niveau de séparation plus élevé, afin de permettre des conditions de service acceptables pour la population Haredi. 98 Cela n’inclut pas l’aéroport Ben-Gurion. Les conversions et la loi du retour Achèvement du processus de rassemblement des exilés Conversions selon les lois de la Halaha juive: L’état d’Israel n’a pas été créé uniquement pour les juifs y vivaient à l’époque de sa création, mais pour tout le peuple juif. 

D’une certaine manière, Israël a été créé afin de mettre en place la loi du retour. 99 Par conséquent, cette loi est le lien principal qui relie le peuple juif à l’état hébreu. Israël se doit d’offrir la nationalité israélienne à tout juif le demandant.Toutefois, à la question “qui est juif”101, l’état se doit de s’aligner à la définition décrite par la Torah. À ce jour, le rabbinat – en tant que représentant du judaïsme – est l’entité nationale chargée de définir la judéité d’une personne et celle qui accorde son admissibilité à la loi du retour. Le judaïsme, nous le savons, n’est pas une religion raciste ou missionnaire, ainsi l’accès 99 En fait, la loi du retour a été adoptée d’une manière ordonnée seulement après le temps d’intégration réelle et la naturalisation des centaines de milliers de Juifs, ce qui exprime encore plus le fait qu’elle est axiomatique en Israël. Hormis les juifs convertis à une autre religion qui, en faisant ainsi se sont exclus du peuple juif. La question «Qui est Juif» est pertinente à Israël dans une variété d’autres domaines, le principal d’entre eux est le recrutement pour le service militaire. À juste titre, l’obligation du service dépend de l’appartenance au narrative nationale, car Israel est la nation du peuple juif. C’est donc la responsabilité du peuple juif de veiller sur le pays. Toutefois, dans la pratique – on ne prend pas en compte le critère Halachique, ce qui crée des complications supplémentaires. Bien qu’il soit encore très lointain. à la confession juive pour toute personne souhaitant devenir juive, se fait dans le cadre d’une conversion. En conséquence, le processus de conversion en Israël et en dehors d’Israël est soumis à la supervision du Grand Rabbinat d’Israël. Le débat autour du sujet des tribunaux de conversion, de la nature de la supervision du Rabbinat sur les processus de conversion en Israël et à l’étranger, est un débat complexe et en grande partie professionnel.

Mais selon Zehut le principe suivant est juste et nécessaire: La conversion qui donne le droit à l’immigration en Israël et l’accès à la nationalité israélienne en vertu de la loi du retour, doit se faire selon la Halacha juive, par les cours rabbiniques autorisées par le Grand Rabbinat. La question du statut de conversion pour le registre matrimonial n’a pas d’importance à nos yeux, car selon nous il faudrait annuler de ces registres. Le droit à l’immigration – Mise à jour de la loi du retour: Lorsque la loi du retour a été légiférée, peu de temps après les atrocités de l’holocauste, il était improbable et insensé de penser que les personnes victimes des nazis parce-que considérées “juive”, n’aient pas l’accès à la nationalité israélienne parce-que selon la halacha leurs judaïsme était remis en question. La loi du retour se base donc sur les lois du judaïsme, tout en élargissant sa définition pour inclure les enfants, petits-enfants et conjoints des juifs. Ainsi un homme de confession juive, marié à une non-juive, octroyait un droit de naturalisation à son épouse, leurs enfants et petits-enfants même si lui seul était considéré juif selon les règles du judaïsme. Aux yeux de Zehut, une meilleure solution aurait été de renoncer à la naturalisation, mais d’accorder un statut de résident permanent, comme ce fut statué pour les juifs convertis au christianisme, suite au cas du Frère Daniel. Mais ce qui est fait et fait. La situation actuelle: 

Notre proposition en plus détaillée apparaît dans le chapitre «révolution dans la vie juive. » C’est à dire qu’en pratique, ils ne sont les enfants d’une mère juive. Le Frère Daniel était l’appellation d’Oswald Rufeisen. Né juif, il a survécu à l’Holocauste au cours de laquelle, il se convertit au christianisme. Après l’Holocauste, il souhaita se rendre en Israël, mais on a décidé qu’il n’avait pas le droit d’immigrer grâce à la loi du retour, car la loi du retour ne s’applique pas pour les juifs convertis à d’autres religions. troisième génération des descendants de juifs, qui ne sont pas considéré comme l’étant par la Halacha a soulevé de vives critiques de la part de certaines personnalités, comme le Rabbi de Loubavitch. Mais cette critique n’a pas eu d’écho dans la sphère politique. Ce sujet est considéré uniquement comme étant une critique déclarative, car l’on suppose qu’une personne n’étant pas juive et sioniste, ne désirerait pas habiter en Israël de toutes les manières, à part si elle est persécutée dans son pays. Or les pays où les taux d’assimilation de juifs sont considérables, ne font généralement pas partis des pays où les juifs sont persécutés. Cette présomption est devenue erronée, tout comme la prémisse de la conversion l’est aussi.106 À la base du principe de conversion, se trouve l’idée qu’une personne souhaitant se convertir au judaïsme, le fait par véritable idéal et conviction – car vivre en tant que juif est bien plus difficile que de vivre en tant que non-juif. Cette idée est désormais révolue.

L’état d’Israël existe et c’est un état prospère et développé, qui représente une destination d’immigration préférée par de nombreuses personnes à travers le monde – et en particulier de personnes vivant dans des pays où le taux d’assimilation des juifs est haut. La vague d’immigration des pays de l’ancienne URSS des années 90, fut la première expression de ce phénomène. Il n’a pas été très difficile de trouver un lien de parenté avec un membre juif pour souhaiter émigrer vers Israël. C’est ainsi que des couple mixtes et non-juifs – dont le nombre a atteint les dizaines de milliers- vinrent s’installer en Israël. C’est ainsi que pour la première fois depuis la création de l’état une nouvelle minorité s’est mise en place. Ce phénomène compromet de manière significatives le caractère juif de l’état d’Israël et représente un réel risque d’assimilation de la population juive israélienne; ce qui remettrait en cause la raison même de la création de ce pays. L’existence d’une minorité grandissante qui n’a aucune affiliation religieuse et nationale au peuple juif n’est pas un risque moindre et aura des conséquences bien plus importantes que la minorité arabe du pays. Cela est le cas à cause du fait que la minorité arabe ne fait rien pour “brouiller” l’identité de l’état d’Israël en tant qu’état juif, tandis que l’assimilation des juifs aux nonjuifs pourra créer un schisme et une véritable crise identitaire, à l’échelle nationale, entre l’identité juive et l’identité israélienne. De plus, étant donné qu’un grand nombre des immigrés non-juifs viennent s’installer en Israël pour des raisons matérielles et économiques, il est important de mettre les La compréhension que cette axiome concernant la conversion sera un jour sans importance, est « , car à ce moment là, on ne pourra המשיח לימות גרים מקבלים איןexprimée dans les lois qui stipulent que « pas différencier entre ceux qui sont venus se convertir par idéal, et ceux qui sont venus se convertir par intérêt. Alors qu’au début de la vague d’immigration, la plupart des immigrants étaient juifs selon la Halacha à hauteur de ⅔.Le nombre de Juifs selon la Halakha, parmis les immigrants de l’ex-URSS une décennie plus tard, a chuté à ⅓ seulement. choses au clair, et de traiter ces immigrations en tant que telles, et pas sous le couvert du processus de rassemblement des exilés juifs. 

L’amendement proposé par Zehut – Réduire l’écart des définitions: Zehut estime qu’il est temps de changer la loi du retour, et de réduire l’écart entre la définition du statut de judéité existant actuellement et celui dicté par la Torah, de la manière suivante: 

1. Seule une personne de confession juive – définie en temps que telle par les critères de la Halacha, aura le droit à accéder à la nationalité israélienne par le biais de la loi du retour, toute sa famille du premier degré inclus, même si sa/son conjoint/e et ses enfants ne sont pas considérés comme étant juifs selon la religion. 

2. Le droit à l’immigration sera donné aux personnes juives (selon les critères de la Halacha), à leurs conjoints, leurs enfants d’âge mineur, et leurs parents qui souhaiteraient immigrer avec eux, mais pas à la troisième génération. 3. Le statut de résidents permanents sera accorder aux enfants d’âge majeur qui ne seront pas considérés comme juifs selon les critères de la Halacha mais qui souhaiteraient tout de même immigrer en Israël. Le processus de rassemblement des exilés et du Shivat Tsion: Ces processus décrits ci-dessus, apparaissent dans le contexte de l’achèvement du rassemblement du peuple d’Israël sur sa terre. Le fait que la majorité du peuple juif se trouve en terre d’Israël est un accomplissement historiquement récent. Il est vrai, que les juifs vivant encore à l’étranger, vivent pour la plupart dans des pays où il n’y a pas de réels danger de persécution mais font face à un risque d’assimilation relativement élevé. Cela ne veut pas dire que l’état doit se reposer sur ses lauriers. Au contraire; il faut se préparer à l’accueil et l’intégration de grandes communautés juives, dans les années à venir. Tout particulièrement la future montée en Israël des dizaines (ou nous l’espérons des centaines!) de milliers de juifs venant de France. Système juridique hébraïque.  Notre vision: Le droit et la justice, ne sont pas de simples dispositifs techniques qui réglementent la conduite de la société , mais bien l’expression formelle de la culture, des valeurs et 108 “Échelle royaume d’Israël destiné”, écrits édités par Yehuda Etzion, Beit Din Volume III, page 64.. de l’identité nationale de chaque peuple ayant un pays. Cela est tout particulièrement vrai en ce qui concerne le peuple d’Israël, dont la loi hébraïque était perçue au fil des siècles comme l’expression du mode de vie des juifs de la diaspora, non seulement pour les sujets religieux mais aussi dans le domaine du droit civil. Zehut s’activera à la remise en pratique de la loi juive, à sa renaissance dans son entité et son fonctionnement comme système judiciaire alternatif, mise en application parallèlement au système juridique existant109; et reconnue par l’état pour ceux qui choisissent d’y avoir recours. La mise en place de ce dispositif sera un élément central de l’identité juive de l’état, et un des fondements du renouvellement de la culture juive. 

La situation actuelle et le compromis d’arbitrage: En raison de la manière dont a été créé l’état en 1948, la loi juive n’a malheureusement pas eu la place qu’elle méritait. La loi juive aurait dû être la base sur laquelle le système juridique israélien aurait dû être fondé, car elle fait partie intégrante de l’identité juive de l’état d’Israël. De plus, la loi juive possède – en termes purement utilitaire – des avantages sur le système juridique existant.110 À l’heure actuelle, la loi juive dans son ensemble n’a pas de statut défini en Israël.Son système juridique est une combination improvisée des systèmes juridiques mis en place auparavant et de la loi britannique. Il est vrai qu’une personne souhaitant être jugée conformément aux lois juives pour des affaires monétaires, peut le faire via des tribunaux rabbiniques privés, qui ont le statut de commutateur adossés par l’état. Cette possibilité est véritablement importante, et dans ce cadre de nombreux tribunaux similaires ont vu le jours et servent une population 109 L’existence d’un tel double système juridique ne contredit pas véritablement le judaïsme, même si cela paraît être le cas à première vue. La loi juive reconnaît d’office la dualité du système judiciaire de l’État juif, et la complétion du système halakhique par le système de justice civile, telle que cela est exprimé clairement dans le livre de sermons HaRan, 11. Particulièrement, il faut remarquer la position ferme de la loi juive contre d’autres la continuité des procédures judiciaires indéfiniment, qui est connue par la loi juive sous le nom de «retard de justice». La loi juive ne reconnaît pas la légitimité de la longévité du processus judiciaire tel que l’on trouve dans le droit civil actuel. Inutile de dire que la division de la justice sur un temps indéfini est un des facteurs fondamentaux qui rendent le système juridique existant presque sans importance pour résoudre tout le temps et les ressources financières nécessaires afin de voir l’achèvement de la procédure judiciaire. Les tribunaux existants qui s’occupent des affaires monétaires, ont le statut d’arbitre, comme tout entité privée qui s”occupe de ce genre d’affaires. de plus en plus variée et nombreuse.

Mais ce “compromis” n’est pas suffisant, car il faut se rappeler que l’on peut créer de cette même manière une cours qui se basera sur les lois des Hammurabi’s ou les lois turcs, du moment que cela n’entrera pas en conflit avec les lois israéliennes. Autorité judiciaire et État juif: L’existence d’une autorité judiciaire est l’une des bases élémentaires de la notion et concept d’un état.Selon le judaisme, les humains ont une obligation de créer un appareil judiciaire afin de permettre aux hommes de vivre une vie juste. Cette obligation est universelle et précède même la Torah et toutes ses mitsvots. Plus important encore, c’est la seule mitsva qui concerne l’humanité entière. C’est ce qui dicte l’importance que l’identité d’un pays soit reflété dans son système juridique. Israël fait tout le contraire et accorde un caractère juif (parfois de force, plus que de gré) dans les domaines liés spécifiquement à la vie privée des gens, comme le mariage et la Cacherout. Zehut s’oppose à l’idée de laisser les choses ainsi, et estime que la loi juive mérite d’obtenir un statut juridique légal en Israël, en raison qu’il s’agit de l’état hébreu. Les erreurs commises lors des tentatives d’associer des deux: 

 Depuis la création de l’état et jusqu’à ce jour, on parle souvent de la nécessité de combiner et d’associer la loi juive avec le droit national de l’État d’Israël. Cela fait 70 ans que les différents partis politiques prétendent s’importer de l’identité juive de l’état d’Israel en proclamant haut et fort leurs engagements à cet égard de temps à autres. Parfois ils expriment des exigences assez légères, telles que de s’inspirer des sources juridiques du judaïsme, et parfois certains partis exigent l’adoption des lois de la Torah 112 Il existe aujourd’hui près de 40 tribunaux à travers l’état. ] en hébreu, contient le mot מדינה Il est intéressant de remarquer que la racine du mot “état”[ ]. Ceci signifie que le concept de lien entre le système judiciaire et l’état est un concept דין”jugement” [ ancré dans notre religion. 114 “ Six choses fut commandé Adam: l’une d’entre elles fut le jugement” Rambam, lois des Rois, chapitre 9. 115 Extrait du livre « Le rabbinat et l’État », article « la loi et de l’état du droit Torah, » page 316, editon Harav Kook. comme base de constitution de l’état d’Israël. Le problème de la déformation des lois juives: Cette approche a connu des hauts et des bas en terme de sa concrète application. Un exemple peut être trouvé dans la loi constitutionnelle [יסוד חוק [sur le pouvoir judiciaire: « Si le tribunal est face à une question juridique qui requiert une décision, mais n’a pas trouvé une réponse grâce à la législation, à la jurisprudence ou par analogie, le tribunal tranchera la question en se basant sur les principes de la liberté, la justice, l’équité et la paix [issues] du patrimoine d’Israël. » En apparence, ceci est un véritable engagement législatif d’utiliser et consulter les enseignements du judaïsme comme authentique source juridique. 

Toutefois, si l’on regarde avec attention la formulation employée, on découvre facilement que cet ‘engagement’ est tout sauf concret. Le terme “patrimoine d’Israël” est tellement vague et si peu spécifique qu’il n’a aucun lien – même indirecte – avec les lois du judaïsme. Par ailleurs, même lorsque la loi juive est tout de même insérée dans le système juridique, cela est toujours fait de façon sélective, conformément à l’interprétation des juges des valeurs telles que la justice, l’équité et la paix. Tandis que les concepts qu’ils ne comprennent pas sont oubliés, tout en déformant leurs contenus originaux.Le problème de la coercition: L’autre conséquence de la déformation, à laquelle nous somme confrontés, est bien évidemment la coercition.Ces déclarations -faites par des partis politiques – sont favorables pour les électeurs de ces propres partis, car il est évident pour tout le monde, qu’il n’y a aucune chance de les mettre en pratique en Israël. C’est ainsi que l’a écrit Aharon Barak, dont l’approche du sujet reste prédominante que ce soit à l’époque, et même aujourd’hui « Il est digne et bon que la loi juive, qui a été l’inspiration sur laquelle a été légiférer la loi israélienne, serve de source d’inspiration pour l’interprétation de la loi, à savoir, élargir l’horizon et la vision d’interprétation, en créant ainsi une profondeur à notre travail d’interprétation. Mais le choix entre ces diverses interprétations reste le notre, sans aucune obligation légale extérieure au sujet, sans qu’une interprétation soit préférée à une autre, qu’elle soit importante ou pas à nos yeux… » En fait, c’est très pratique pour tout le monde: les personnes intéressées par la loi juive peut prétendre agir en son nom, et les personnes qui ne sont pas intéressées par la loi juive, peut toujours la bloquer, car cela implique une forme de coercition ». L’échec de la mise en pratique des lois juives dans les textes de lois étatiques: Dans le cadre du département de la planification des lois du ministère de la Justice, Shabtai Ben-Dov, l’un des plus grands penseurs juifs du siècle dernier, a réalisé un travail considérable de rédaction des lois du droit civil; afin que ces dernières soient écrites directement à partir des enseignements du judaïsme. Ben-Dov était conscient des challenges inhérents à sa tentative d’inclure les enseignements judaïques, mais l’a justifié ainsi: “ Il relèverait d’une signification historique que de reconnaître – même de manière indirecte – la juste valeur des lois hébraïques, ou tout du moins si la Knesset décidait d’adopter une formulation nouvelle et moderne des anciens textes de la Torah d’Israël, de façon à ce que la compréhension des textes nécessiterait la relecture des sources hébraïques d’origines.” Mais même lui savait qu’il serait difficile d’inculquer la loi juive dans les textes juridiques de façon significative. En tous les cas, le fruit de son travail a fini par être mis de côté et oublié par les différents ministres de la justice. Ce fut la dernière tentative d’instaurer de façon organisée les lois hébraïques dans la législation israélienne. 

Chez Zehut, nous sommes convaincus que même si cette tentative avait pu apporter ses fruits il y a quelques décennies, cela ne serait plus le cas à présent. Toute nouvelle tentative de mélanger les deux systèmes semble être irréalisable. La solution – Une alternative provenant du concept d’identité: 119 Shabtai Ben-Dov, la loi juive et l’État d’Israël, édition de «l’échelle du destin du royaume d’Israël,” édité par Yehuda Etzion, Volume III, page 61. Compte tenu de l’absence de pertinence de renouveler ce genre d’essai, et en étant conscient du besoin existentielle d’exprimer concrètement les valeurs identitaires juives au sein du système juridique israélien, Zehut a trouvé une solution provenant du judaïsme même: “… et la nomination des juges (le Sanhédrin) [est afin] de juger les lois de la Torah uniquement… et la nomination d’un roi (le gouvernement) [est afin] de préserver l’ordre politique.” / Drashot Har”n, 11. Le judaïsme a toujours reconnu l’autorité et la nécessité d’un système judiciaire dans un état – même s’il ne fonctionne pas conformément à la Halacha – du moment où il existerait en parallèle à un système de législation hébraïque. Et son rôle serait de réguler les problèmes pratiques de la vie qui ne trouveraient pas de réponse dans le cadre de la halakha. Dans cet esprit, le parti Zehut travaillera à définir les lois hébraïques comme système législatif reconnu et parallèle au système existant, autonome des lois de la Knesset, de la même manière que la législation religieuse l’a toujours été jusqu’à présent. Les décisions et rendus de justice des tribunaux hébraïques sera aussi valide que les décisions prisent par les tribunaux civils, sous réserve de deux exceptions énumérées ci-dessous: 1. PROCÈS CIVILS: 

● L’exclusion des lois hébraïques du droit pénal: La juridiction des cours hébraïques ne s’étendra qu’au droit civil et n’incluera pas le droit pénal. Autrement dit, l’état ne poursuivra pas en justice des voleurs ou des assassins par le biais du système de législation hébraïque, mais en continuant l’usage du système pénal existant. Ceci n’est pas un compromis de notre part face à la difficulté de gérer deux systèmes juridiques qui seront souvent en contradiction l’un avec l’autre, mais une décision délibérée de notre part: Même s’il est vrai que selon le judaïsme, les tribunaux religieux s’occupaient des affaires criminelles et décidaient des sanctions propices à la gravité des actes, cela fait plus de 2000 ans que les lois juives ne sont pas structurées et ajustées à nos modes de 120 Cette idée apparaît de façon similaire dans d’autres sources telle que la formulation populaire de Maïmonide dans le livre Mishné Torah, chapitre 3: Lois des rois. vies actuels. S’il est vrai que le judaïsme n’a rien à proposer dans le domaine du droit pénal, ce n’est pas le cas pour ce qui concerne le droit civil. Les tribunaux rabbiniques du peuple d’Israël n’ont jamais cessé de s’impliquer et de statuer dans ce genre de questions, même lorsque nous fûment exilés de nos terre il y a 2000 ans. 

● L’absence totale de coercition: Les tribunaux hébraïques, agréés par l’état, seront autorisés à s’occuper d’affaires juridiques dans le seul cas où les deux parties le seraient intéressés de présenter leurs arguments devant une cours hébraïque. Si il n’y a pas d’accord venant des deux parties, le tribunal religieux ne pourra pas traiter l’affaire et devra renvoyer le cas juridique aux tribunaux civils. Zehut est persuadé qu’il faut laisser le choix aux citoyens de décider vers quelle cours se tourner, et en n’aucun cas forcer l’utilisation de la législation religieuse aux personnes ne s’identifient pas à elle. La loi juive n’est pas neutre du tout, et est enracinée dans la culture juive sous tous ses aspects. Son utilisation comme instrument législatif afin de résoudre des conflits juridiques doit être effectué par choix délibéré. 

● L’implication et résultats en pratique: La sauvegarde de l’État et indépendance La différence entre la situation actuelle et la situation souhaitée par le parti Zehut, est essentiellement une question de la souveraineté de la loi juive. Dans le cadre de notre proposition, les verdicts juridiques décidés par le tribunal hébraïque, (dans le cas où les parties adverses acceptent de se tourner vers lui), auront la même valeur contraignante d’un tribunal civil, en vertu des lois de l’état d’Israël. Les autorités seront tenus d’appliquer les jugements de ces cours, en vertu de leurs statuts de tribunaux d’État, comme ils le sont pour les décisions de justice rendu par les tribunaux civiles aujourd’hui. En outre, lorsque l’une des parties décide de faire appel à un jugement du tribunal, il ne pourra changer de système législatif, et devra faire face à la plus haute juridiction des tribunaux hébraïques. Le système législatif civil n’aura pas la juridiction ni l’autorité de traiter lui même les cas déjà en cours. 2. La renaissance de la culture juive, comme culture nationale et actuelle: Zehut est convaincu qu’accorder un statut officiel à la loi juive, représente une pierre angulaire qui oeuvra à dépoussiérer le judaïsme des séquelles de l’exile, ainsi que symboliserait son retour à ce que notre culture a toujours été destinée à être: une culture qui résoudrait tous les problèmes de la vie, et non plus seulement les questions du domaine de la religion. Lorsque l’israélien moderne (laïque ou religieux confondus) réalisera que les lois et directives que propose la Torah sont de meilleures réponses aux problèmes juridiques de la vie quotidienne que celles proposées par les systèmes gouvernementaux importés d’autres nations et mis en place actuellement en Israël; cela sera une réelle percée du judaïsme dans la sphère nationale.