מפלגת זהות – בראשות משה פייגלין

La liberté des citoyens, sécurité intérieure et extérieure

La liberté des citoyens et la sécurité intérieure et extérieure

Le commandant de la police locale sera élu par les citoyens Au fondement du contrat entre les citoyens et l’État, les citoyens abandonnent une partie de leur liberté et confient à l’État le pouvoir d’utiliser la force. En retour, l’État maintient la sécurité des citoyens et protège leurs libertés restantes contre les menaces externes et internes. Cependant, la nature humaine et l’expérience historique enseignent que le renoncement à la liberté peut devenir dangereux parce que toute organisation qui reçoit de la force cherchera toujours à la conserver et à l’augmenter. La participation active des citoyens est nécessaire pour freiner cette tendance. 

La police ne déroge pas. Comme tout organisme gouvernemental monopolistique, elle voudrait élargir ses pouvoirs et recevoir plus de ressources. Cela conduit naturellement à une distorsion des relations entre les citoyens et les policiers. Les citoyens cessent d’être des clients et deviennent un spectacle secondaire ou même un obstacle lorsque les chefs de la police tentent d’accumuler les soutiens et les pouvoirs. 

Ce décalage entraîne beaucoup de comportements négatifs, assez fréquents chez les policiers israéliens. Cela commence par un manque de courtoisie de base, des accrochages avec les passants, des fouilles même en l’absence de soupçons raisonnables et cela aboutit à des confrontations violentes et inutiles avec les citoyens, se terminant trop souvent par le dépôt d’une plainte pour agression par un agent de police contre celui qui ose se plaindre. Pour corriger la distorsion, il faut permettre aux citoyens de participer au contrôle de la police et à l’établissement de ses priorités. 

Le parti Zéhout permettra une telle participation en transférant aux communautés180 le droit de choisir les commandants de la police qui les serviront181 . Lorsque la communauté choisira le chef de la police locale, la relation entre la police et les citoyens reviendra à la normale. Le chef de la police comprendra qu’il travaille pour les citoyens et qu’il est leur émissaire. Il transmettra cette approche aux policiers placés sous ses ordres. Un commandant qui voudra être réélu fera en sorte que ses ordres soient donnés aux citoyens avec courtoisie et efficacité et que ses subordonnés soient soucieux Le concept de communauté est ici celui qui parcourt le présent programme, il sera présenté dans le chapitre sur le modèle communautaire. Il est évident que ce droit sera retiré à une communauté qui ne reconnaît pas l’autorité étatique en mots ou en actes. de préserver leurs droits. Lorsque les agents de police consacreront la majorité de leurs efforts au service communautaire, leur position dans la communauté s’améliorera en conséquence. Au lieu d’avoir peur des policiers et de les soupçonner, les citoyens les respecteront et compteront sur eux. Dans une telle communauté, il est beaucoup plus probable que les citoyens signaleront les crimes et coopéreront avec la police si nécessaire. La suppression de la base de données biométriques 

La base de données biométriques est une base informatisée de données biométriques telles que les empreintes digitales et les traits du visage. Contrairement à la carte d’identité biométrique qui permet une protection des données biométriques contre les fuites, la base de données biométriques est un ensemble numérique regroupant ces données, stockées de façon à pouvoir y effectuer des recherches. Une telle base de données permet d’identifier une personne sans avoir besoin de sa carte, sans son consentement et parfois à son insu182 . Une des différences entre la base de données biométriques et une autre base de données, telles que celle des mots de passe ou de la carte de crédit est que ces derniers peuvent être annulés et remplacés en cas de fuite, alors que pour les empreintes digitales et les traits du visage ce n’est pas possible. La base de données biométriques est soi-disant censée résoudre est le problème de la fabrication de cartes d’identité israéliennes par des imposteurs. En effet, il existe un tel problème, mais il peut être résolu en utilisant des cartes à puce contenant des informations biométriques « cryptées », telles que celles relatives aux empreintes digitales, sans permettre la récupération des informations et sans la nécessité d’une base de données centralisée. 

Le danger d’une infraction grave au moyen de la fuite de données de la base de données est seulement une question de temps et il incomparablement plus grand que le danger existant actuellement lié à la falsification de documents. Le désir de l’État d’avoir une telle base de données a d’autres racines. Le régime a une tendance naturelle à chercher à étendre ses pouvoirs au détriment des libertés civiles et le prétexte ultime généralement avancé est celui de la sécurité des citoyens. La détention d’informations sur les citoyens est une force entre les mains du pouvoir et plus il détient d’information, plus sa puissance est grande. La base de données biométriques est une infamie, car comme indiqué plus haut, il y a des solutions à tous les problèmes que la base de données est censée officiellement résoudre. 

Et ces solutions ne passent pas par la base de données. Une carte d’identité intelligente contenant des informations biométriques cryptées et résumées permettra Par exemple, l’identification de personnes présentes sur des photos de manifestations ou sur des réseaux sociaux. une protection contre les faux, sans les dangers et les problèmes de la base de données biométriques . Le parti Zéhout supprimera immédiatement la loi relative à la biométrie, et notamment la base de données biométriques et rendra leur vie privée et leur liberté aux citoyens. 

La cessation de la poursuite des consommateurs de cannabis En Israël, il y a, selon les estimations, des centaines de milliers de consommateurs actifs de cannabis et plus d’un million de personnes ont consommé du cannabis au moins une fois. Le cannabis n’est pas dangereux et n’est pas plus addictif que d’autres produits dont la consommation est légale, comme l’alcool et le tabac. La grande majorité des consommateurs de cannabis sont des personnes normales, qui ne font de mal à personne. En tant que tel, il n’y a aucune raison de traiter les consommateurs de cannabis comme des délinquants devant recevoir un casier judiciaire. Rien ne justifie les peines sévères pour la consommation de cannabis allant jusqu’à trois ans de prison. Rien ne justifie les quantités de personnels et de ressources que la police investit dans les opérations d’application de la loi contre le cannabis. Ces opérations coûtent aux contribuables des centaines de millions de shekels par an. De plus, il y a un grand danger que l’État abuse de la menace qui pèse sur la tête de nombreux Israéliens qui n’ont fait de mal à personne. Nous souhaitons créer un cadre légal qui permettra de cultiver le cannabis et d’en faire le commerce légalement, même à des fins non médicales, dans lequel tout adulte qui le voudra pourra consommer du cannabis sans avoir à enfreindre la loi. Pour ce faire, il faut réglementer afin de veiller à ce que des adultes puissent acquérir du cannabis consciemment, sans restriction pour les empêcher ou les dissuader d’effectuer un tel achat. 

Zéhout agira en faveur d’une légalisation responsable de l’usage et du commerce du cannabis et de ses composants, tout en établissant des règlements appropriés, semblables aux règlements et aux restrictions sur le commerce de l’alcool. Comme pour C’est-à-dire que les informations résumées ne permettent pas l’identification du détenteur du résumé. Certes, quelques semaines avant de mettre le point final à ce programme, le public a été informé de la nouvelle politique du ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan concernant la criminalisation des consommateurs de cannabis. Selon cette politique, ce n’est qu’à la quatrième infraction que le consommateur recevra une inscription sur son casier judiciaire. Les premières fois il lui sera infligé des amendes. Même si nous ne connaissons pas encore l’incidence réelle de cette politique sur les consommateurs, il est important de souligner que l’élément essentiel, la criminalisation des consommateurs et le fait de les considérer à comme des criminels, sera toujours en place et est peu susceptible de changer dans le cadre de cette réforme. tous les types de réglementation, il faudra examiner leur nécessité et aussi les mettre à jour régulièrement, en fonction des enseignements tirés de ce qui se passe en Israël et des processus similaires dans d’autres pays. Les principales conditions que le parti Zéhout adoptera dans un premier temps sont les suivantes : 

● L’usage du cannabis et de ses composants, sa culture non commerciale, sa détention ou son acquisition ne sont pas des infractions. 

● L’âge minimum pour acheter du cannabis sera de 21ans et la peine pour la vente ou la fourniture de cannabis ou de ses composants à une personne plus jeune sera la même que celle pour la vente ou la fourniture d’une boisson alcoolisée à un mineur. La responsabilité incombant au vendeur ou au fournisseur et non à l’acheteur. 

● La vente de cannabis et de ses composants sera interdite dans les lieux de divertissement. Une telle vente sera punie d’une amende. 

● L’entreprise qui souhaitera vendre du cannabis ou ses composants devra avoir une licence d’exploitation appropriée, similaire à celle actuellement requise pour vendre de l’alcool. Le seul but de cette licence sera de s’assurer que l’entreprise expliquera aux clients qu’ils achètent du cannabis et qu’elle obéira à la réglementation, en particulier celle interdisant la vente ou la fourniture aux clients n’ayant pas atteint l’âge minimum. La violation de cette réglementation sera un motif de retrait de la licence. 

L’emprisonnement des ennemis au lieu de la détention administrative pour tous Il y a une tension structurelle entre la liberté individuelle et la réalité d’un état de guerre. Les guerres, par essence, ne se déroulent pas entre individus mais entre les entités collectives. En temps de guerre, le devoir absolu de maintenir les droits des individus est dépassé par les contraintes de la réalité et par le droit et le devoir de chaque État de se défendre et de défendre ses citoyens. Ce principe est bien compris et accepté dans le monde, et c’est en fonction de ce principe que sont déterminées les normes des relations des soldats et des populations civiles avec les ennemis. Ce principe permet notamment à l’État d’emprisonner ses ennemis. L’État ne peut pas juger et punir les ennemis parce qu’ils l’ont combattu, étant donné qu’ils ont combattu selon les normes morales généralement admises et selon les lois de la guerre. Cependant, l’État peut emprisonner ou restreindre leurs activités et leur liberté de mouvement d’une manière différente afin de protéger sa sécurité, celle de ses citoyens et de ses soldats. Pendant une guerre, la captivité est considérée comme la réponse la plus juste et la plus humaine à la menace ennemie sur la sûreté de l’État. Pendant des décennies, en dépit de la réalité sur le terrain, Israël a refusé de reconnaître qu’il était engagé dans une guerre contre les ennemis cherchant à nuire à sa souveraineté ou à le détruire. Parce que l’État ne reconnaît pas qu’il est en guerre, il ne reconnaît pas ses ennemis comme tels. L’État traite ses ennemis comme des criminels et confie le soin de s’en occuper à son système juridique. Mais celui-ci n’est pas préparé à gérer des ennemis, comme les rédacteurs du droit de la guerre le savaient. Pour faire face à cela, l’État a adopté une solution hybride appelée la détention administrative. La détention administrative est un outil qui permet à l’État de détenir une personne pendant une longue période et à enquêter sur lui sans procès, sans présenter de preuves contre lui, sans l’accuser d’une infraction et sans qu’il ait le droit de consulter des avocats. Il en résulte des atteintes graves au droit des détenus administratifs à un procès équitable. La force que la possibilité d’utiliser la détention administrative donne à l’État est corruptrice. 

L’État peut contourner grâce à cela tous les mécanismes qui permettent un juste procès, sans aucune transparence ni possibilité de critique. Un État qui respecte la liberté ne peut pas détenir un tel pouvoir. C’est une erreur de penser que l’État utilise cet instrument uniquement contre les ennemis. Certes, la plupart des détenus sont suspectés de terrorisme, mais certains sont soupçonnés d’autres infractions qui ne sont pas de nature combattante et ni même violente. La possibilité de recourir également à la détention administrative contre les membres de la criminalité organisée a souvent été soulevée, entre autres par Itzkah Aharonovitch lorsqu’il était ministre de la Sécurité intérieure. Chaque fois que l’État a le droit de procéder à des détentions administratives, il n’y a aucun moyen de limiter leur utilisation. Zéhout interdira l’utilisation de la détention administrative. L’État d’Israël reconnaîtra officiellement qu’il est en guerre et apprendra à distinguer entre les ennemis et les criminels. Les ennemis seront emprisonnés ou leur liberté limitée d’une autre façon selon les circonstances. Ils ne seront pas accusés, pas jugés et ne seront pas traités comme des criminels, sauf s’ils violent les lois de la guerre. Les criminels seront jugés par un tribunal pénal selon la plus grande rigueur, tout en conservant le droit à un procès équitable. Cela ne signifie pas que leur punition sera moins sévère que celle prise contre les ennemis, y compris les ennemis qui ont commis des crimes, mais elle ne sera pas prise dans ce cadre. Le concept d’« atteintes à la sûreté de l’État » est trop large et ne correspond pas à la définition de l’ennemi. 

L’État pourra déclarer des pays étrangers ou des groupes armés agissant contre lui et ne faisant pas partie d’un gouvernement comme organisations ennemies. Un ennemi est une personne combattant dans une organisation ennemie ou qui lui est loyal, qui agit en vue de nuire à la souveraineté israélienne ou de mettre en danger l’existence de l’État pour des objectifs ennemisou qui est membre d’une organisation dont c’est le but. La captivité n’est pas une punition et ne doit pas être utilisée en tant que telle. Elle est conçue uniquement pour empêcher l’ennemi de nuire au pays et n’exprime pas une Des objectifs ennemis à savoir les objectifs des organisations ennemies. L’existence d’objectifs ennemis est essentielle pour définir une personne comme étant un ennemi. Une personne agissant de la sorte, mais sans promouvoir de tels objectifs n’est pas un ennemi, mais est un dangereux criminel qui doit être sévèrement puni. position morale contre lui. L’État devra préserver la santé et la dignité des prisonniers. L’État aura le droit d’enquêter sur eux, de les détenir ou de les échanger dans le cadre d’un échange de prisonniers. En général, à la fin de la guerre, les parties belligérantes libèrent leurs prisonniers à moins qu’ils ne soient jugés pour avoir violé les lois de la guerre. L’État a le droit de juger les ennemis qui ont violé les lois de la guerre en agissant contre lui, même quand ils sont emprisonnés. Les lois de la guerre généralement en vigueur reconnaissent aussi cela. La personne accusée d’avoir violé les lois de la guerre a le droit à un procès équitable, même si elle n’est pas jugée par des tribunaux civils et que son droit à un procès équitable n’est pas garanti comme celui d’un citoyen ayant commis une infraction. Il existe des définitions internationalement reconnues de la notion de procès équitable pour ceux qui ont violé les lois de la guerre et Israël jugera en fonction de cela. Nous devons reconnaître qu’il s’agit d’une guerre et la gagner. 

La guerre entraîne une violation inévitable des droits individuels, de ceux des citoyens de l’État comme de ceux des personnes neutres vivant dans les zones contrôlées par l’ennemi. La nonreconnaissance de l’état de guerre et sa gestion paresseuse et avec une faible intensité pendant des décennies ont provoqué une érosion constante des droits des individus, en plus des nombreuses victimes physiques ou mentales et des dommages sur les biens et l’économie qui auraient pu et auraient dû être évités. Afin que nous puissions cesser de souffrir des dégâts causés par la guerre, nous devons la gagner et apporter la paix. Éradiquer la violence au sein de la police Le rôle de la police n’est ni de juger, ni de punir, mais de prévenir les violations de la loi. Mais en Israël, même si vous n’avez commis aucune infraction, que vous êtes arrêté en vain et libéré, vous devrez fournir des empreintes digitales, et le cas échéant, elles vous seront prises de force, contrairement à ce qui se passait avant. Vous devrez signer une caution si vous refusez, la garde à vue sera prolongée sous divers prétextes, bien qu’il n’y ait aucune raison à cela, etc. En fait, la police fait un bras de fer continuel avec le citoyen et sa liberté. 

Le citoyen israélien préfère ne pas tomber sur un policier et préfère ne pas lui demander de l’aide. Un citoyen qui ne plaît pas à la police pourrait facilement se trouver exposé à des brutalités policières graves et être ensuite accusé d’avoir lui-même agressé un agent de police, être jugé et devoir prouver le contraire. Le système a tout le temps puisque le citoyen le finance. Les citoyens ordinaires n’ont aucune chance réelle devant lui et il est rare que leur bon droit soit reconnu . Les propos du présent chapitre ne concernent pas les méthodes d’interrogatoire légitimes utilisées dans différents cas. C’est un autre sujet de débat. Le lecteur est invité à consulter le livre de Moshé Feiglin, Là où il n’y a pas d’homme, dans lequel de nombreux exemples illustrent tout ce qui est dit dans ce chapitre. Le policier doit se considérer comme le serviteur du public. Lorsque les commandants des postes locaux de police seront choisis par les habitants, il y aura une révolution dans la conscience des policiers. Les banales brutalités policières contre des citoyens doivent entraîner des sanctions très dissuasives, y compris de fortes compensations financières venant du salaire d’un policier. 

La façon de considérer la désobéissance civile non violente Les pays développés qui respectent la liberté ont reconnu qu’il existe des situations qui justifient la désobéissance formelle aux lois. Les normes et les règles de conduite dans de tels cas sont devenues l’un des fondements de la démocratie moderne. En ce qui concerne les individus, il s’agit une objection idéologique. Quand il s’agit de toute une communauté, il s’agit de désobéissance civile polie » ou selon la traduction inexacte qui a cours en Israël : « désobéissance civile non violente ». La désobéissance civile de masse est porteuse d’un message de refus plus important que celle de personnes isolées. De nombreux pans de la population qui ne peuvent plus supporter les injustices du régime et qui sont prêts à enfreindre la loi passivement, tout en payant le prix que cela implique, indiquent que le pouvoir insensible conduit ses sujets vers une extrême injustice. L’épidémie généralisée de désobéissance civile est un excellent test de la nature démocratique du régime. L’homme du commun ne veut pas par nature enfreindre la loi, mais s’assurer une vie normale, ainsi qu’à sa famille et s’occuper de son gagne-pain. Le citoyen de base veut naturellement être dirigé par une direction claire et lui obéir. L’obéissance est dans la nature humaine et la désobéissance est une action qui va contre la nature humaine. Le fait que des populations entières qui sortent dans les rues en se retenant (contrairement à la foule), avec la volonté de ne pas respecter la loi et en étant prêt à en payer le prix, doit déclencher l’alerte dans toute démocratie : « vous avez enfreint ces règles du jeu, non pas les règles formelles, mais les règles plus importantes, les fondements sur lesquels s’appuient les valeurs de la nation ». Le gouvernement qui ignore cette protestation, même s’il a le droit de son côté, ne peut pas se vanter d’être « démocratique ». La ligne claire qui sépare d’une part, l’obligation en matière d’obéissance au droit et de maintien de l’ordre et d’autre part, la nécessité rare mais vitale de les violer dans certaines situations exceptionnelles permet l’existence et le renforcement de deux principes en un, celui de la légalité et celui de la moralité. Il est maintenant admis que, dans tous les cas où une « désobéissance civile » a explosé dans les démocraties occidentales, elle a encouragé l’état de droit et la démocratie dans ces pays et elle a permis de mettre fin aux graves injustices morales qui pullulaient dans leurs institutions. Il s’agit d’un outil incomparablement important pour l’équilibre contre l’arbitraire gouvernemental, un outil qui a toujours bénéficié aux États qui l’ont accepté et qui n’a jamais conduit à l’anarchie . Depuis sa création, Israël n’a pas développé ce type de relation en cas de désobéissance civile. 

Chaque fois que cet outil a été testé par des citoyens qui ont essayé de protester ainsi en violant la loi contre des politiques qu’ils jugeaient complètement injustes, l’État a réagi en réprimant le phénomène par la violence, tout en tentant constamment de dépeindre les manifestants comme violents, comme des gens contre lesquels la violence est une nécessité incontournable. Le parti Zéhout, qui est issu du mouvement « Zo artsenou » dont les manifestants passifs ont vécu dans leur chair la violence sévère de la police, envoyée en connaissance de cause par le gouvernement israélien, voit cette réalité comme une maladie morale qui doit être éliminée du paysage israélien. De plus, cette approche de l’État est responsable du développement de groupuscules violents sur tout le spectre politique. Lorsque le gouvernement est incapable de répondre fermement et non violemment à des manifestants passifs et ainsi permettre aux gens d’exprimer leur opposition à sa politique, et qu’il choisisse plutôt la voie de l’intimidation agressive, elle ouvre la porte à l’opposition violente directe de la part de ceux qui désespèrent de leur capacité d’influencer la chose publique par des moyens non violents. 

Zéhout s’engage à mener une politique qui établit une distinction entre les protestations violentes et non violentes, et s’engage à ne pas recourir à la violence contre des luttes non violentes, même si elles ne respectent pas la loi. L’État a suffisamment d’instruments juridiques pour faire face aux violations de la loi et un gouvernement sûr de sa politique ne devrait pas s’inquiéter de juger des manifestants qui sont prêts à enfreindre gravement la loi. L’utilisation de la violence par la police devrait se limiter uniquement à faire face aux manifestations vraiment violentes. Nous considérons que lorsque le gouvernement reconnaîtra la différence fondamentale entre la désobéissance civile violente et celle qui ne l’est pas, sa capacité à faire face à des manifestations vraiment violentes pourra aussi se développer parce que quand la police est violente envers tout le monde, elle n’a de légitimité à être violente envers personne. Quand il sera avéré que la police n’utilise la force que contre ceux qui le font également, elle sera totalement légitime pour agir avec toute sa force contre ceux qui tentent de s’imposer à la société par la violence. 

Le droit au port d’arme Le droit au port d’arme découle directement du droit à l’autodéfense. Même lorsque les citoyens confient à l’État le droit d’utiliser la force, ils ne renoncent pas à leur droit fondamental à défendre leur vie, celle de leur famille et de leurs proches contre une 188 Jusqu’au présent paragraphe, l’article sur la désobéissance civile est extrait du livre de Moshé Feiglin p. 98-99. menace immédiate de violence. Ce n’est pas un droit auquel on peut renoncer, parce qu’entre le moment où un danger apparaît et celui où les forces de sécurité arrivent sur les lieux, il n’y a personne d’autre qui pourrait nous protéger. Lorsque l’État empêche les citoyens de porter les armes pour s’autodéfendre, il porte atteinte à ce droit. L’argument de l’État est qu’il agit pour notre sécurité, mais ce n’est pas vraiment le cas. Les personnes touchées par l’interdiction de porter les armes sont pour la plupart des citoyens respectueux de la loi. Les délinquants ont déjà accès à des armes illégalement et ils n’ont pas peur d’en détenir. De plus, il sera de toute façon interdit aux délinquants ayant des antécédents criminels violents de détenir une arme avec un permis. En fait, si plus de citoyens portaient les armes pour s’autodéfendre, ils seraient mieux protégés contre les délinquants et ceux-ci y réfléchiraient à deux fois avant de commettre un vol ou un cambriolage nocturne de peur tomber sur un citoyen armé. Il est également difficile de croire que l’interdiction actuelle découle de la crainte de l’utilisation irresponsable des armes à feu par les citoyens. L’interdiction s’applique aussi actuellement à la grande majorité des anciens soldats de Tsahal, à savoir des gens auxquels l’État d’Israël a confié des armes alors qu’ils n’avaient que 18 ans et qui les a même parfois forcés à rentrer chez eux avec pendant leur service militaire. Il n’est pas possible que l’État puisse compter sur le jugement de ces mêmes soldats et réservistes lorsqu’ils le servent et le protège, mais ne leur fasse pas confiance lorsqu’ils cherchent à exercer leur droit à se défendre. La volonté de l’État de limiter la capacité des citoyens à porter des armes pour l’autodéfense n’a rien à voir avec la sécurité publique. Les restrictions découlent de la volonté naturelle de l’État de contrôler et de surveiller la vie des citoyens et de les maintenir sous sa dépendance. 

Ce n’est pas pour rien que quand les dictateurs arrivent au pouvoir, ils se dépêchent de collecter les armes des civils. Zéhout considère le droit de porter des armes pour se défendre comme l’un des droits fondamentaux de l’homme. L’État n’a pas le pouvoir de conférer à une personne le droit de se défendre mais il a seulement le droit de refuser ce droit à ceux qui mettent en danger la société, intentionnellement ou non. Lors de la première étape pour réaliser ce principe, nous autoriserons toute personne ayant fait son service militaire et n’ayant pas de passé violent ni de handicaps physiques ou mentaux à recevoir un permis de port d’arme pour se défendre sous réserve qu’elle ait suivi des cours de tirs. En même temps, nous allons élaborer un plan visant à étendre le permis des anciens soldats à tous les citoyens israéliens. 

Chapitre 2 

la sécurité d’Israël La conception de la sécurité nationale La soumission et la victoire au lieu de l’« endiguement » et des « rounds » Dans ce pays fondé après la Shoah et dont les citoyens sont encore assassinés parce qu’ils sont Juifs, la sécurité est un principe éthique fondamental. En matière de sécurité, les citoyens ont un bon instinct et du bon sens, mais ils manquent généralement de connaissances et comprennent mal la technologie militaire moderne, la défense et la guerre. Ils n’ont pas les outils nécessaires pour distinguer les préjugés et les faits, les conclusions et les critiques constructives sur le système de sécurité. Ils sont obligés de compter sur des experts, de soi-disant hauts gradés, des produits du système et des personnes qui en font la promotion. Le système perdure, il fait vivre ses membres et conserve ses opinions, souvent erronées. L’échec cuisant du système à maintenir le niveau de sécurité auquel nous étions habitués avant les accords d’Oslo, garder l’arrière en dehors du périmètre des combats sans poster des vigiles partout, sans recevoir des missiles sur nos maisons, sans tunnels et sans menace nucléaire exige un changement en profondeur. Mais cela n’est pas possible maintenant, parce que les écoles d’« endiguement » ont remplacé celle de la domination et que toute tentative pour renverser la situation menace la carrière des membres d’une large élite qui s’est constituée autour d’une industrie de la « paix » née des accords d’Oslo190 . De nombreux intérêts et valeurs qui n’ont rien à voir avec la sécurité se sont aussi greffés sur l’éthique de la sécurité. L’armée ne doit pas être une arène pour les luttes La plupart des citoyens israéliens savent que nous avons de très bonnes et puissantes capacités militaires et technologiques, mais ils ne connaissent pas les détails, bien que de temps en temps ils soient informés. Le déroulement de la détérioration de la sécurité et de la stratégie de l’État d’Israël a été largement examiné à l’annexe « La sécurité d’Israël d’Oslo jusqu’à aujourd’hui ». sociales. Elle n’est censée ni éduquer, ni produire « l’égalité des sexes », ni diffuser des nouvelles ou des commentaires, ni créer « une égalité face au service ». L’armée israélienne est destinée à servir un seul but : créer un effet dissuasif redoutable contre les attaques sur l’État d’Israël et si la dissuasion ne suffit pas, vaincre l’ennemi le plus rapidement possible et avec le moins de morts israéliens possible. 

L’armée israélienne doit faire en sorte de dissuader l’ennemi de tenter un nouveau « round » pendant le plus de décennies possible. C’est parfaitement possible. Par exemple, entre l’accord de cessez-le-feu après la guerre du Kippour, et l’effondrement du régime syrien, il a régné un calme absolu dans le Golan pendant 36 ans consécutifs. Même les régimes d’Égypte et de Jordanie ont accepté de faire la paix avec Israël uniquement après les défaites militaires écrasantes infligées par l’armée israélienne. Compte tenu des ressources financières et humaines énormes investies dans Tsahal, nous avons le droit de lui demander de se concentrer sur le principal et de fournir un retour sur investissement maximum. Afin de retrouver une bonne armée efficace qui vainc les ennemis rapidement et efficacement, sauve ainsi des vies et économise de l’argent, a un effet dissuasif et ouvre la voie à la paix, l’armée israélienne doit restaurer les valeurs qu’elle a perdues depuis les accords d’Oslo. Le renversement des valeurs militaires traditionnelles, de la victoire à l’endiguement et l’abandon des principes de base de la guerre, tel que par exemple, la concentration de l’effort en vue de la domination, ont conduit à d’énormes pertes budgétaires, ont nui à la formation et à la capacité de combat de l’armée israélienne, à la perte de sa capacité de vaincre et fait beaucoup de victimes inutiles. Il est possible, par exemple, d’investir d’énormes ressources dans les nombreuses batteries de « Dôme d’acier », de stationner beaucoup de troupes autour de la bande de Gaza, au-dessus, et sur la mer en face. Vous pouvez essayer d’« endiguer » la menace chaque minute de chaque jour pendant des années. Ou vous pouvez gagner la bataille et détruire l’ennemi. Dans toutes les batailles où nous compterons sur la stratégie de l’« endiguement », nous ne gagnerons pas, et nous continuerons à « recevoir des coups ». Le Tsahal d’aujourd’hui ne vise pas la victoire. La victoire ne fait plus partie de ses concepts, parce que la société qui lui a confié ce poste ne croit déjà plus en la justesse de son existence ni donc à son droit à vaincre ses ennemis. L’armée israélienne cherche à endiguer. Mais l’endiguement perpétue une situation où la violence contre Israël est légitime et porte atteinte à sa légitimité dans le monde, et même à l’intérieur de ses frontières. L’endiguement exige continuellement beaucoup plus de forces et de ressources, elle fait un plus grand nombre de morts et de blessés, année après année, sans fin, et promet que la prochaine guerre sera encore plus difficile. Le fait de ne plus avoir la victoire et la poursuite de cet objectif comme valeur ont conduit les hauts commandants militaires, au lieu de laisser l’échelon politique décider en matière de sécurité, à faire le contraire. Un exemple de ce comportement a été donné, lorsque selon le témoignage enregistré191 de l’ancien ministre de la Défense Ehud Barak, il est apparu que c’était l’échelon militaire et non civil et politique, qui avait empêché l’attaque et la destruction des installations nucléaires en l’Iran. Il y a beaucoup d’autres exemples de déclarations publiques de généraux et de chefs d’état-major indiquant que les décisions sont prises selon l’approche de l’« endiguement » et qui rejettent catégoriquement la possibilité de soumettre et de vaincre, même quand cela leur est offert. 

Il existe également des exemples dans le domaine de la sécurité intérieure. Par exemple, l’opposition du Shin bet à l’interdiction du « Mouvement islamique » en Israël face à l’échelon politique qui en avait décidé ainsi à l’unanimité. À la veille de la guerre des Six Jours, Israël était face à une menace existentielle. Tsahal avait prévu de lancer l’armée de l’air en une fois et d’attaquer les bases de l’armée de l’air égyptienne et ensuite seulement de « commencer » la guerre, après que nous avons pris l’avantage lors du coup de poing initial. Les dirigeants de l’appareil de sécurité rayonnaient alors de confiance et croyaient dans leurs valeurs. À un moment donné, ils ont même menacé de démissionner s’il ne leur était pas permis d’attaquer, parce qu’ils savaient que si nous continuions à attendre que les armées arabes attaquent en premier, il y aurait beaucoup de victimes et que l’existence d’Israël serait en danger. Chaque partie jouait son rôle véritable. La direction civile examina tous les aspects et prit la décision finale. La direction militaire, prête et déterminée à se battre déposa la sécurité et les outils nécessaires pour la maintenir dans les mains des dirigeants du pays. Nous nous rendons compte que maintenant les choses sont à chaque fois inversées. Même quand la direction civile comprend qu’il n’y a pas d’autre choix que d’attaquer et de vaincre, les généraux de l’armée et les services de la Défense non seulement ne poussent pas à aller de l’avant mais au contraire, bloquent les dirigeants. Le point culminant a été atteint lorsque le chef d’état-major adjoint, le général Golan, lors d’un discours prononcé le jour du Souvenir de la Shoah (2016) a comparé la société israélienne et l’armée israélienne avec l’armée nazie et a mis en garde contre des évolutions similaires. Il ne s’agit pas d’un lapsus, mais du résultat de l’endoctrinement de longue date des officiers et des combattants de Tsahal par des associations extérieures, dont certaines sont soutenues par le « New Israel Fund ». Ces associations ébranlent profondément les fondements de l’identité et de la justice israéliennes, empêchent d’identifier l’ennemi en tant que tel et déracinent le principe même de la victoire du discours de Tsahal. La construction d’une armée efficace et pouvant vaincre passe d’abord par la réhabilitation et la construction de valeurs militaires. C’est seulement sur une base éthique correcte qu’il sera possible de : 

● De déterminer une stratégie de combat correcte ; 191 Sources : http://www.mako.co.il/news-military/security-q3_2015/Article1cd02b99ac05f41004.htm. 

● De définir une tactique de combat correcte et un ensemble de valeurs morales sans interventions judiciaires pendant les opérations et soutenant totalement les soldats du point de vue juridique ; 

● De recruter seulement dans l’armée uniquement ceux qui sont vraiment nécessaires, tout en offrant des salaires justes conformément au concept d’armée volontaire que Zéhout promeut ; 

● D’équiper les troupes avec les équipements les plus adaptés aux exigences opérationnelles, sans que nous soyons influencés par des éléments extérieurs sous forme de financement en provenance de pays étrangers ; 

● De former à un niveau totalement professionnel qui correspond aux exigences opérationnelles de chaque secteur et de chaque corps d’armée afin que chaque soldat acquière une capacité professionnelle sur le long terme dans sa fonction. 

● De donner pour objectif à chaque combat de vaincre l’ennemi. Dans ce cadre, l’ennemi combattu sera défini comme des personnes, des organisations ou des pays, plutôt que comme des armes tels que le terrorisme, les tunnels ou les roquettes. 

Les objectifs à atteindre seront fixés à la fin des combats. Si les conditions ci-dessus sont remplies, il sera également possible d’atteindre la victoire en fait. Une génération entière d’officiers et de soldats a grandi avec les concepts « postmodernes » des « récits », un monde sans vérité et sans mensonge, sans bien, ni mal, et dans lequel il ne peut donc pas y avoir de justice, ni début ni fin et donc pas de victoire. Et quand il n’y a pas de victoire, la guerre ne finit jamais, et quand la guerre n’est pas finie, la paix ne peut pas non plus commencer. Le modèle de recrutement La tendance à la professionnalisation de l’armée sur une base volontaire Les grands changements en matière de technologies militaires et les évolutions démographiques majeures de la situation d’Israël depuis la création de l’État ont modifié la « demande » et l’« offre » en ce qui concerne le personnel de Tsahal. D’une part, l’armée israélienne a besoin de personnels qualifiés qui doivent suivre une longue formation professionnelle et effectuer ensuite un service comprenant aussi un engagement en tant que militaire de carrière qui dure entre une et plusieurs années192 pour rembourser intégralement l’investissement dans leur formation, qu’il s’agisse de combattants ou de personnels de soutien au combat. 

D’autre part, en raison de ce changement dans les besoins de l’armée, il y a aujourd’hui de plus en plus de recrues dont Tsahal n’a pas vraiment besoin, mais qu’il est obligé d’employer pendant deux ou trois ans, à des postes non essentiels, ce qui constitue une sorte de « chômage caché ». Nous voulons réduire le service obligatoire pour tout le monde à la période des classes. Ceux qui souhaiteront prolonger et continuer à servir l’armée de façon professionnelle pourront présenter leur candidature et l’armée choisira ceux dont elle a vraiment besoin. Les recrues seront payées à un salaire convenable, indexé sur le salaire moyen. Elles recevront un entraînement et l’équipement le plus avancé, bénéficieront d’une formation universitaire et auront un statut social élevé en raison de leur contribution à la sécurité nationale et aux bonnes conditions dans lesquels elles travailleront. Ce modèle existe déjà pour un grand nombre de professions à l’armée et il convient de le généraliser. Ce modèle comprend plusieurs aspects décrits ci-dessous. La réduction du service militaire obligatoire En 1949, le service militaire obligatoire durait deux ans pour les hommes et un an pour les femmes. 

En 1965, le service militaire obligatoire durait deux ans et deux mois pour les hommes et un an et huit mois pour les femmes. Aujourd’hui, la durée du service est de deux ans et huit mois pour les hommes et de deux ans pour les femmes et l’armée israélienne dispose d’un excédent de main-d’œuvre193. Le service militaire obligatoire sera réduit progressivement dans la mesure du possible, selon des modalités 192 En novembre 2016, l’armée a indiqué que les combattants des Sayeret Matkal (forces spéciales) devront servir trois ans (militaire de carrière) au lieu d’un et demi jusqu’à présent, en raison de l’extension de la durée de leur formation et de leur professionnalisation. C’est un autre exemple de la nécessité croissante de soldats professionnels effectuant un service prolongé. En décembre 2016, l’armée a indiqué vouloir étendre la durée du service des combattants d’autres unités d’élite en raison de la durée de leur formation. 193 À côté des pénuries de personnels qualifiés en service long. déterminées après un examen approfondi et de façon coordonnée avec l’armée israélienne. Cette réduction fera partie intégrante du programme proposé ici. En 2015, Tsahal a suggéré194 dans son programme pluriannuel de raccourcir le service militaire obligatoire et de mettre un accent particulier sur les jeunes militaires de métier. C’est un très bon pas dans la bonne direction. La possibilité d’une libération anticipée En plus d’écourter le service militaire obligatoire pour tous, l’armée israélienne libérera, plus facilement qu’aujourd’hui, les soldats dont elle n’a pas vraiment besoin pendant tout leur service obligatoire. Ici aussi, le changement sera mis en œuvre progressivement et en tant que partie intégrante du programme que nous proposons. L’augmentation de la solde Ceux qui effectuent un service (obligatoire, carrière ou réserve195) ayant du sens et important pour la communauté et surtout les jeunes militaires de carrière, dont la fonction dans l’armée exige qu’ils prolongent leur service obligatoire et y fassent carrière, seront bien récompensés. En salaire, en possibilité de poursuivre leurs études, en logement et par d’autres avantages qui reflètent, sur le plan économique et social, le statut qu’il convient de donner à nos soldats. Ceux dont Tsahal n’a pas besoin seront libérés le plus tôt possible et fourniront leur contribution à l’État et à la société. 

Le changement proposé ici dans l’armée, ainsi que le changement fondamental dans la perception de la sécurité de l’« endiguement » à la victoire permettra à Tsahal d’être plus petit en nombre et du point de vue budgétaire et beaucoup plus efficace et puissant, dissuasif et susceptible de vaincre. Le caractère progressif du changement Pour ne pas réaliser une révolution rapide dans le recrutement de l’armée qui mettrait en danger notre existence, les changements décrits ici seront faits progressivement. Le processus durera des années, de façon coordonnée avec Tsahal et en prenant toutes les précautions nécessaires. Nous promouvrons ce processus dans la mesure où il renforcera le pouvoir de l’armée. Maariv. Le service de réserve n’est pas un fardeau qui incombe à tout le monde comme dans le passé, mais uniquement à un faible pourcentage de la population. Dans ces conditions, il est justifié d’arrêter la politique bien établie qui consiste à éviter de compenser les périodes de réserve et de se contenter de « compenser les dommages ». Le traitement de l’objection de conscience et le service des objecteurs de conscience La situation aujourd’hui Le phénomène des objecteurs de conscience et son traitement approprié ont mobilisé toutes les nations libres au cours du dernier siècle. Malheureusement, Israël n’est pas un exemple particulièrement positif en la matière puisque la méthode en vigueur pour faire face au phénomène consiste en leur « épuisement ». Les objecteurs de conscience sont incarcérés dans une prison militaire à plusieurs reprises pour de courtes périodes ; l’armée attendant que cela les fasse finalement abandonner, comme cela arrive en effet à une grande partie d’entre eux. Ceux qui ne renoncent pas, épuisent le système militaire qui les libère finalement sans leur reconnaître le statut d’objecteurs de conscience mais en les reconnaissant leur incompatibilité. Dommages moraux et pratiques Zéhout estime que cette politique actuelle est immorale et ne respecte ni l’État ni l’armée et souligne en particulier l’insécurité profonde du pays face à la justesse de sa cause. Tout d’abord, la non-reconnaissance de l’objection de conscience comme phénomène ayant un statut juridique défini est porteuse d’un message. Le message est que la conscience n’est pas un facteur à prendre en compte mais qu’il faut réprimer. D’une part, face aux soldats objecteurs de conscience, il n’y a pas de prise en compte de leur argument moral quant à l’objection. D’autre part, il n’y a pas de reconnaissance de leur droit personnel à obéir à leur conscience. Afin de couvrir les phénomènes de l’objection de conscience et de la désertion, l’armée ignore parfois les soldats ou les officiers qui ne se présentent pas à leur service et continue de leur payer un salaire (même quand il s’agit du salaire des militaires de carrière), afin de ne pas révéler leur dégoût du service militaire. Les dommages causés par ce phénomène sont clairs comme le jour. Le peuple juif n’a jamais cru à l’obéissance aveugle qui contourne les valeurs. Une telle approche dégoûte intrinsèquement les Juifs, qu’ils s’identifient à l’argument moral ou pas. Le résultat est une perte de confiance dans la capacité du système militaire à exprimer la justice audelà du pouvoir coercitif qui lui est donné. La force de l’armée face à l’objection de conscience réside dans sa justice et non dans la possibilité d’envoyer des soldats en prison jusqu’à ce qu’ils soient convaincus de renoncer à une lutte de principe. Le droit d’être responsable du choix de l’objection de conscience Zéhout estime qu’une société confiante dans la justesse de sa voie morale est capable de faire face au phénomène de l’objection de conscience de façon beaucoup plus réelle et directe. Il n’y a pas de pays où les guerres et la nécessité d’assurer la sécurité soient plus justes et plus morales qu’en Israël. Par conséquent, il n’y a aucune raison de traiter le phénomène comme on le fait aujourd’hui. Zéhout fera en sorte de déterminer la procédure suivante : 

● Avant la conscription, tout citoyen pourra déclarer aux autorités militaires qu’il refuse de servir pour des raisons de conscience ; 

● Après cette déclaration, il sera jugé devant un tribunal militaire, qui exigera qu’il prouve que ses motivations sont vraiment de l’ordre de la conscience et non pas utilitaires ; 

● Si le tribunal est convaincu de sa sincérité, il le condamnera à une peine d’emprisonnement d’un an pour objection de conscience déterminée par la loi ; 

● Après avoir purgé sa peine, il sera immédiatement libéré de l’armée ; 

● Cette procédure s’appliquera également aux soldats qui au cours de leur service militaire arriveront à la conclusion qu’il est incompatible avec leur conscience. Comme expression du fait que nous reconnaissons et que nous considérons qu’une personne qui choisit de ne pas servir pour des raisons de conscience se trompe et que sa décision peut être modifiée, il convient de déterminer que : 

● Si au cours de sa peine, le soldat revient sur sa décision, l’armée lui permettra de continuer son service pour la durée précisée par la loi. Cette approche met l’accent sur la nécessité de lutter contre le phénomène, qui résulte du fait que les citoyens et l’État croient dans le bien-fondé de leur cause. Cette croyance donne la possibilité de regarder en face le citoyen qui refuse de s’engager en lui déclarant clairement : « Vous avez raison, une personne doit satisfaire aux exigences de sa conscience, et ce n’est pas sur le fondement de l’obéissance à cet impératif que vous êtes puni. Vous êtes puni, car vous adhérez à des valeurs trompeuses qui nuisent à votre peuple et à votre pays auprès desquels vous êtes engagé ». Le caractère gênant de l’objection de conscience s’émoussera lors du passage à une armée professionnelle Tout ce qui est dit plus haut perdra beaucoup de sa pertinence quand Israël passera progressivement à un modèle de conscription et de service plus semblable à celui d’une armée professionnelle volontaire. Dans une situation où tous les citoyens qui ne veulent pas vivre un service militaire professionnel ayant du sens seront engagés pour une période relativement courte, qui n’implique pas la confrontation avec le combat, l’objection de conscience deviendra une simple démonstration. Dans une telle situation, le piquant de la chose s’émoussera et les dimensions du phénomène se réduiront